Films d'animation en DVD pour petits et grands

Il est grand, il est sage, c’est le patron des écoliers : Saint Nicolas est bientôt là et le Père Noël le suit de peu ! Et comme les friandises sont à consommer avec modération, Culture ULg s’est associé avec le saint patron des étudiants pour fournir, en guise de tour du monde, une liste de quelques films d’animations disponibles en DVD qui raviront petits et grands enfants. Mais seulement les sages qui le méritent !

 

LeRoiEtlOiseau

 

Le roi et l’oiseau, de Paul Grimault

Pays : France

Résumé : Le Roi Charles V règne en tyran sur le royaume de Takicardie. Seul un Oiseau, enjoué et bavard, qui a construit son nid en haut du gigantesque palais, tout près des appartements secrets de Sa Majesté, ose le narguer. Le Roi est amoureux d’une charmante et modeste Bergère qu’il veut épouser sous la contrainte. Mais celle-ci aime un petit Ramoneur…

Avis : Les années passent et ne semblent avoir aucune prise sur le chef d’œuvre de Paul Grimault. Poétique (le scénario est signé Jacques Prévert), drôle et émouvant, le film est surtout connu pour sa place majeure dans l’histoire du cinéma et les multiples références à l’histoire de l’art qu’il évoque, consciemment ou non : Metropolis de Fritz Lang, Les Temps modernes de Chaplin mais aussi les peintures de Chirico et Dali et le Penseur de Rodin. Un film indémodable à (re)découvrir impérativement.

 

ErnestCelestine

 

Ernest et Célestine, de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier

Pays : France/Belgique

Résumé : Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi.

Avis : On vous en a déjà parlé ici, mais on insiste : Ernest et Célestine est l’un des plus beaux films d’animation de ces dernières années. D’un point de vue visuel bien entendu, mais aussi sonore avec l’excellent double de Lambert Wilson et Pauline Brunner et narratif, cette histoire d’amitié improbable touchant aux fondements de l’Humain comme seuls les Américains y arrivent d’ordinaire. Ce n’est pas un hasard si le film a été nominé aux Oscars en 2014, mais qu’on se le dise : ce petit bijou est bien de chez nous et avec son humour permanent et son inventivité constante, Ernest et Célestine saura séduire toute personne qui prendra le temps de s’y attarder.

 

WallaceGromit

Wallace & Gromit : le mystère du lapin-garou, de Nick Park et Steve Box

Pays : Royaume-Uni

Résumé : À quelques jours du Grand Concours Annuel de Légumes, les affaires de Wallace et Gromit en tant que chasseurs de nuisibles n'ont jamais été aussi florissantes, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si un lapin-garou géant ne venait soudain s'attaquer aux sacro-saints potagers de la ville. Pour faire face à ce péril inédit, l'organisatrice du concours, Lady Tottington, se tourne vers nos deux «spécialistes» et leur demande d'appréhender le monstre.

Avis : En l’espace, les studios Aardman ont su s’imposer comme les maîtres incontestés et incontestables de l’animation pâte à modeler. Héros de quelques courts métrages plus loufoques les uns que les autres (et que nous recommandons vivement), Wallace et Gromit reviennent dans leur dernière (ultime1 ?) aventure teintée d’humour so british, d’action et de suspens, de références cinéphiles à profusion et d’une bonne dose de légumes et de fromage. Un incontournable qui reste, près de dix ans après sa sortie, considéré comme une référence absolue en la matière.

 

texAvery

 

Coffret Tex Avery

Pays : USA

Résumé : un loup pervers, un chien lymphatique, une rousse incandescente, un écureuil fou, un molosse ténor d’opéra et des vautours affamés ne sont que les personnages principaux des aventures folles, débridées et résolument comiques créées par l’un des piliers du cartoon américain, Tex Avery !

Avis : En dehors des incontournables Disney et Pixar, et bien avant Dreamworks, Hollywood nous a offert quelques pépites d’animation avec leurs cartoons d’avant-programme. Si Chuck Jones (qui a débuté chez Avery) reste le maître du genre (Bugs Bunny, Bip Bip et Coyote, Titi et Grosminet), Tex Avery est indubitablement le génie absolu. Longtemps ignoré, aujourd’hui objet de nombreuses études universitaires, Tex Avery a su imposer son univers délirant aux studios et s’est inscrit, dans l’histoire du cinéma, comme l’un des rares à avoir su frôler le cinéma expérimental tout en restant dans la production classique hollywoodienne. Déjantés et fous furieux, les cartoons d’Avery sont de la dynamite en boîte, et si l’autocensure déplorable de MGM gâche un peu le plaisir (quelques épisodes ou séquences ont été coupés, notamment ceux faisant référence à la ségrégation et le Japon durant la seconde guerre mondiale), force est de constater que les films de Tex sont toujours aussi subversifs. Un régal.

 

TroisBrigands

 

Les trois brigands, de Hayo Freitag

Pays : Allemagne

Résumé : Trois méchants brigands passent leur temps à détrousser les voyageurs en diligence et à détruire les attelages... Leurs forfaits commis, ils accumulent leurs butins dans une caverne retirée en haut de la montagne. Sans cœur et sans scrupule, rien ne les arrête jusqu'au jour où l'unique occupant de la diligence est Tiffany, une petite fille orpheline. Surpris, ils emmènent l'enfant dans leur repaire.

Avis : Généralement cantonnée au rang de coproducteur quand il s’agit de cinéma d’animation, l’Allemagne possède pourtant quelques bijoux insoupçonnés, dont Les trois brigands est le plus récent et l’un des plus aboutis. Adaptation fidèle du roman de Tomi Ungerer, ode à l’animation traditionnelle et véritable festival de couleurs et de rebondissements, Les trois brigands est le divertissement parfait pour les enfants de 3 à 9 ans : on rit, on sursaute, on passe un moment agréable et, surtout, on ne prend pas le spectateur pour un idiot. Une petite leçon de cinéma pour les plus jeunes.

 

 

 

1 Le 10 octobre 2005, alors que Le mystère du lapin-garou explosait au box-office américain, un incendie ravagea les entrepôts où l’équipe de Nick Park stockait toutes les figurines, décors et accessoires des productions Aardman, des séries Morph et Creature Comforts à Wallace et Gromit.

Page : 1 2 suivante