Le festival « Images Sonores » 16e édition

imagessonores2013Du 6 au 8 novembre 2014,  le Théâtre de Liège accueillera pour la deuxième année consécutive, le festival « Images Sonores » devenu l’un des rendez-vous bien connus du calendrier liégeois puisqu’il s’agit déjà de la 16e édition. Trois jours de concerts pendant lesquels curieux et initiés tendront ensemble l’oreille vers un autre univers sonore.

 

Ambiance du Festival 2013. Carte blanche au Conservatoire, classe de violoncelles. Photo Micheline Cession, Photoclub Universitaire                                                                                                                               

Musique électronique/ musique mixte, c’est quoi ?

Depuis 1970, l’équipe du Centre Henri Pousseur, autrefois Centre de recherches et de formation musicales de Wallonie, s’est lancée à la découverte d’un nouveau monde, celui du son. Par son, entendez tout ce qui se propage, toute la matière brute… Autrement dit, une source d’inspiration intarissable.  Cette rencontre a suscité à l’intérieur du Centre, une créativité effrénée qui n’a jamais cessé de croître, évoluant avec l’avancée technologique des supports sonores.

memmLeurs premières recherches s’effectuèrent sur bandes magnétiques offrant déjà un panel assez large de possibilités dans le traitement du son, on pouvait notamment couper dans la bande, recoller, ralentir, accélérer, traiter…  Puis vint la révolution informatique qui bouleversa l’imaginaire sonore avec, entre autres, l'affichage du spectrogramme du son qui permit de voir nettement le son et donc de le travailler avec une acuité démultipliée.

Un tel éventail de possibilités sonores enrichit tout naturellement la musique : on ajouta aux partitions des enregistrements de toute nature, on modifia la manière de faire sonner autrement les instruments traditionnels et surtout, à l’aide de l'ordinateur, on parvint à modifier le son d’un instrument en direct. L’exploitation de cette musique électronique et mixte conduisit à dépasser les conventions musicales telles qu’elles ont été façonnées à travers les siècles « Il ne s’agit pas de voir ce qui pourrait sonner juste ou pas mais bien de transgresser ces règles, d’aller au-delà  des conventions, par exemple en grossissant des partiels du son imperceptibles à l'oreille nue. » explique Marie-Isabelle Collart, directrice actuelle du Centre.

Mieux comprendre le travail du Centre Henri Pousseur

La recherche musicale entreprise par le Centre est sans cesse alimentée par une série de collaborations avec divers compositeurs, ensembles et interprètes. Il met à leur disposition des outils de pointe et une compétence technique et informatique qui leur fait le plus souvent défaut. Lieu de création, le Centre Henri Pousseur assure assurent également un rôle de diffuseur des œuvres réalisées dans ses studios et du répertoire international en la matière. Une activité riche et abondante, exposée donc une fois l’an lors du festival automnal Images Sonores.

 

Pourquoi Images Sonores ?

L’appellation  Images Sonores est assez emblématique de la musique électronique et mixte. Elle fait, bien sûr, référence au spectrogramme du son (évoqué plus haut) et au travail direct sur  l’image du son. Choisie au départ d’une œuvre de Henri Pousseur qui traitait en parallèle l’image et le son lors du tout premier festival, elle indique aussi que certaines musiques peuvent s’accompagner d’une vidéo, comme ce sera le cas de Lipstick de Jacob Ter Veldhuis que Sofia Gantois interprétera en ouverture du festival.

 

Au programme cette année

Trois soirées bien distinctes, chacune introduite, comme l’année précédente, par Cédric Hustinx qui présentera les divers interprètes et compositeurs présents.

Jeudi 6 – 20h : C’est à la traditionnelle « Carte blanche » aux étudiants du Conservatoire Royal de Liège que revient le privilège d’ouvrir les Image Sonores 2014. Les classes de composition, de composition mixte et de flûte seront cette année en accompagnement du flûtiste Toon Fret. Ils joueront des créations d’Éric Bettens, Stefan Hejdrowski mais également des pièces du répertoire international de Salvatore Sciarrino, Kaija Saariaho, Jacob Ter Veldhuis et Kee-Yong Chong.

 

EricBettens KaijaSaariaho  StefanHejdrowski

SavatoreSciarrino JacobTerVeldhuis Kee-YongChong

Éric Bettens : Belgique. Musicien-compositeur connu pour mélanger instruments électroniques et acoustiques avec parfois pour agrément, des sons captés dans la nature, notamment du monde sous-marin. Photo Isabelle Françaix
Kajia Saariaho: Finlande. Compositrice hautement primée dont le travail s’inscrit dans la lignée de l’esthétique spectrale avec au cœur de son langage l’exploration du principe d’axe timbral«Une texture bruitée et grenue serait assimilable à la dissonance, alors qu’une texture lisse et limpide correspondrait à la consonance.» PhotoIsabelle Françaix
Stefan Hejdrowski
(2e ligne :)
Salvatore Sciarrino
Jacob Ter Veldhuis: Pays-Bas. Musicien-compositeur qui tend à sortir la musique contemporaine de son isolement en réintroduisant tonalités et mélodies simples et directes. © Isabelle Françaix
Kee-Yong Chong

 

Vendredi 7- 20h : Fidèle des Images Sonores, le Quatuor Tana refait son entrée assurant notamment la création du premier quatuor à cordes et électronique de Pierre Slinckx (Prix Henri Pousseur 2013). Mais aussi des pièces de Fausto Romitelli, Frédéric Durieux, Ondrej Adamek et Lorenzo Pagliei, cette dernière étant une commande du Centre Henri Pousseur.

PierreSlinckx FaustoRomitelli FredericDurieux
OndrejAdamek LorenzoPagliei©MassimilianoSiccardi

Pierre Slinckx : Belgique. Prix Henri Pousseur 2013. © Isabelle Françaix
Fausto Romitelli (1963-2004) : Italie. Compositeur non formaliste favorisant une certaine hybridation entre musique savante et musique populaire. © Isabelle Françaix
Frédéric Durieux
(2e ligne)
Ondrej Adamek
Lorenzo Pagliei: Italie. Musicien, compositeur et directeur d’orchestre. Sa musique se concentre sur la création de différentes typologies de temps. © Massimilano Siccardi

 

Jean-PierreDeleuze JonathanHarveySamedi 8 – 20h: La clôture du festival cette année reviendra au violoniste Wibert Aerts avec entre autres, la création de « Sonances de l’An levant » pour violon et électronique de Jean-Pierre Deleuze, une œuvre réalisée au Centre Henri Pousseur. Mais aussi la création liégeoise de « Ni fleurs ni couronnes : Monument pour Jonathan Harvey » que Luc Brewaeys a réalisée au Centre Henri Pousseur ainsi qu’une nouvelle version de « Hover in the Horizon » de Kee-Yong Chong et une création belge « Frises » pour violon et électronique live, de Kaija Saariho.

 

 

Jean-Pierre Deleuze : Belgique. Musicien-compositeur à la recherche d’une musique
« harmoniquement colorée » © Isabelle Françaix -  Jonathan Harvey DR

 

 

Amélie Delobbe
Octobre 2014

 

crayongris2Amélie Delobbe est étudiante en 2e année de master en Information et communication, spécialisation Médiation culturelle

 


 

 

 

Informations pratiques

Au Théâtre de Liège – Salle de l'Oeil vert - Place du 20-Août, 16. 4000 Liège

Entrée -15€
Étudiants, sans emploi -10€
Bénéficiaires de l’Article 27 – 1,25€

Contact
Centre Henri Pousseur
Musique électronique / musique mixte
http://www.memm.be
info@memm.be
04 223 22 98



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