Le premier éco-quartier liégeois voit le jour au Sart-Tilman

028© michel houet - ulg - sujet=Eco quartier STEn 2010, l’Université et la Ville de Liège lançaient un concours pour la vente et la réhabilitation d’un terrain d’environ 2,6 hectares, situé à proximité des homes étudiants sur le site du Sart-Tilman. Un concours un peu particulier, puisqu’il ne favorisait pas le plus offrant, mais le projet le plus écologique. Aujourd’hui, les permis d’urbanisme viennent d’être délivrés pour une partie des logements, et les premiers travaux de voirie ont débuté au cours de l’été. Aperçu d’un quartier en devenir.

Photos du chantier
©ULg - M. Houet, sept.2014

 

Une intégration harmonieuse

Entre la rue du Sart-Tilman, la rue de l’Aunaie et le Chemin des Trèfles, le promeneur peut actuellement apercevoir des machines de chantier à l’œuvre à l’emplacement de l’ancienne prairie prairie entourée de quelques habitations éparses et d’un parking, ainsi qu’un bâtiment vétuste du RCAE (le CRU).

016© michel houet - ulg - sujet=Eco quartier STBientôt, ces terrains accueilleront près de cent logements, érigés par le bureau d’architecte FHW et la firme de construction Thomas et Piron Bâtiment. Leur projet, gagnant du concours lancé par l’ULg et la Ville, tente de concilier la biodiversité de cette parcelle et l’implantation d’un quartier à faible consommation d’énergie. Si le bâtiment du RCAE doit être démoli et le parking réaménagé — pour accueillir plus de voitures, mais aussi pour sécuriser les lieux — certains éléments du paysage seront conservés, dont plusieurs arbres remarquables. Cette volonté d’intégration dans un lieu pré-existant transparaît aussi dans le plan même du quartier : une allée, en grande partie piétonne, le traversera de part en part, reliant la rue du Sart Tilman à celle menant aux homes étudiants — suivant partiellement un ancien chemin serpentant à traversla prairie. Appelée « le quai », elle constituera l’artère principale de l’éco-quartier, avec pour objectif de l’animer de l’intérieur — et non uniquement par le biais des rues qui le délimitent. Toujours dans cette optique, plusieurs chemins secondaires se glisseront entre les habitations, reliant les petites places et les espaces verts.

 

Entre écologie et convivialité

Les 97 logements, répartis en plusieurs blocs, comprennent à la fois des maisons  (27) et des appartements (70) ; la majorité répond aux normes d’habitation passive, en misant notamment sur une isolation performante et un système de ventilation avec récupération de la chaleur. Outre ces habitations, une partie des bâtiments se veut ouverte à d’autres activités, comme l’accueil de professions libérales, de surfaces commerciales ou encore d’un établissement Horeca : les promoteurs souhaitent y implanter des fonctions avec un certain rayonnement, qui seront aussi profitables aux habitants du quartier voisin. Et toujours dans cette logique de convivialité, une partie des logements — appelés « kangourous » — est pensée pour créer des liens intergénérationnels. Conçus sur deux niveaux, ils accueilleraient au rez-de-chaussée des personnes âgées, dans un logement adapté à leurs besoins, et à l’étage de jeunes couples, favorisant ainsi l’échange et l’entraide.

ecoquartier
Image non contractuelle © Thomas et Piron, 2012

 

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