Les films de l'été : notre sélection

 

jimmys hallJimmy’s Hall

Réalisateur : Ken Loach

Date de sortie : 27 août

Résumé : 1932 - Après un exil de 10 ans aux États-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s’occuper de la ferme familiale. L’Irlande qu’il retrouve, une dizaine d’années après la guerre civile, s’est dotée d’un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis... Suite aux sollicitations des jeunes du Comté de Leitrim, Jimmy, malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l’Église ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le «Hall», un foyer ouvert à tous où l’on se retrouve pour danser, étudier, ou discuter. À nouveau, le succès est immédiat. Mais l’influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes ne sont toujours pas du goût de tout le monde au village. Les tensions refont surface.

Intérêt : Ken Loach l'a clamé haut et fort : Jimmy's Hall sera son dernier film. Une parole entendue cent fois par de nombreux cinéastes, même si la longue carrière de Loach justifierait presque un point d'orgue comme celui-ci. Fidèle à ses habitudes, Loach se penche sur l'absurdité du pouvoir et replonge dans l'Irlande d'autrefois (comme dans Le vent se lève, qui lui avait valu une Palme d'Or) pour évoquer l'explosion des codes sociaux par une forme de jeunesse contestataire. Une fois n'est pas coutume, c'est la religion conservatrice qui en prend pour son grade, subtilement ou non, et la peur du changement. L'écho à notre société contemporaine n'est pas discret, et c'est voulu : Ken Loach est l'un des cinéastes les plus engagés et la hargne et le caractère qu'il parvient à insuffler à Jimmy's Hall pourraient séduire un public en quête de liberté d'être et de vivre.

 

magic in the moonlightMagic in the moonlight

Réalisateur : Woody Allen

Date de sortie : 6 août

Résumé : Dans les années 20, dans le sud de la France, un Anglais est appelé à suivre la trace et à démasquer un potentiel escroc... S'ensuivent des complications tant professionnelles que personnelles.

Intérêt : Le principal intérêt de ce Woody est qu'une fois n'est pas coutume, il ne remplira plus nos soirées d'automne mais celles de l'été. Pour le reste, peu de surprises : un duo d'acteurs talentueux et à la mode, un ton faussement désinvolte, un cadre petit bourgeois d'antan, un jeu entre vérité et mystification (qui n'est pas sans rappeler Scoop). Woody Allen est un réalisateur fatigué, peut-être à bout d'idées originales ; il n'en demeure pas moins une valeur sûre en termes d'humour grinçant, de direction d'acteur irréprochable et d'une certaine capacité à séduire un certain public de manière constante. Magic in the moonlight ne semble pas destiné à marquer l'œuvre du cinéaste, mais ce dernier nous a tellement offert de surprises ces dernières années qu'il ne faudrait jurer de rien. Et s'amuser un peu n'a jamais tué personne, a priori.

 

Transformers 4Transformers 4 : l’âge de l’extinction

Réalisateur : Michael Bay

Date de sortie : 16 juillet

Résumé : Quatre ans après les événements mouvementés de Transformers : La Face cachée de la Lune, un groupe de puissants scientifiques cherchent à repousser, via des Transformers, les limites de la technologie. Au même moment, un père de famille texan, Cade Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui attirer les foudres d’un certain Savoy, dont le but est d’éliminer les Transformers. Pendant ce temps, le combat entre les Autobots et les Décepticons refait surface...

Intérêt : Michael Bay est un cinéaste méprisable, un réalisateur hollywoodien à l’extrême dont les productions décérébrées ne traverseront sans doute pas les générations et seront continuellement sujettes à des moqueries d’internautes et de cinéphiles. Il n’empêche : Michael Bay est un entertainer hors-pair, as de la destruction en tous genres et roi du box-office. Transformers 4 fait peur, très peur, tant son scénario semble indigent ; ce serait bouder son plaisir de voir des villes détruites, des robots géants s’affronter sur des dinosaures métalliques et se moquer de Mark Whalberg en père de famille « normal ». Le gros blockbuster de l’été sera incontournable, pour le meilleur comme pour le pire ; relativisons et amusons-nous !

 

planes 2Planes 2 : Fire & Rescue

Réalisateur : Robert Gannaway

Date de sortie : 23 juillet

Résumé : Quand Dusty apprend que son moteur est endommagé et qu'il ne pourra peut-être plus jamais participer à une course, il décide de changer de voie du tout au tout. Il se lance alors dans la guerre contre le feu au sein d'une équipe improbable en charge de la protection du parc national de Piston Peak. Il joint ainsi ses forces à celles d'un vétéran de la brigade, l'hélicoptère de secours Blade Ranger, et à sa courageuse équipe de l'air dont la très vive Lil'Dipper, l'hélicoptère de transports lourds Windlifter, l'ancien transporteur militaire Cabbie et une bande de courageux véhicules tout-terrains. Dans leur bataille contre les incendies, Dusty va découvrir ce qu'il en coûte de devenir un vrai héros...

Intérêt : Disney avait déjà prouvé avec Planes que l’originalité n’était plus leur fort ; ersatz de Cars de Pixar, Planes avait toutefois su trouver son public, ce qui explique cette suite très convenue. L’action et l’humour basique semblent à nouveau de la partie, et le film se reposant sur sa recette d’origine ne devrait pas avoir de mal à retrouver son public enfantin. Décevant même si peu surprenant de la part du studio incontournable pour les 3-10 ans.

 

 

 Bastien Martin
Juillet 2014

 

 

 crayongris2Bastien Martin est chercheur en Arts et Sciences de la Communication. Ses recherches doctorales portent sur le cinéma d'animation belge.

 

 

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