Ken Kesey, Et quelquefois j'ai comme une grande idée

KeseyUn roman social ? Non, même si les bûcherons de l'Oregon y sont en grève, à l'exception d'une famille.

Une saga familiale ? Non, même si nous suivons deux, voire trois générations de Stamper.

Une banale histoire d'amour et de cocufiage ? Oh que non, même si... (je m'arrête, je ne vais pas tout raconter non plus).

Une épopée, oui ! Un texte où c'est l'écriture dans sa matérialité versatile qui a peut-être le premier rôle, mais tout sauf un truc d'intellos. Un récit qui vous prend aux tripes et ne vous lache plus. Et qui, l'air de rien, de page en page, passant d'un focalisateur à l'autre, modifie notre perception des personnages.

La tâche du traducteur était quasi insurmontable ; d'ailleurs le roman avait été publié en 1964, et bien qu'écrit par l'auteur du mythique Vol au-dessus d'un nid de coucou, attendait toujours le fou qui s'y frotterait. Antoine Cazé a pris la langue à bras le corps, son texte français a la même densité bouleversante que l'original.

 

Christine Pagnoulle

 
Ken Kesey, Et quelquefois j'ai comme une grande idée (Sometimes a great notion), traduction Antoine Cazé, Monsieur Toussaint Louverture, 2013
 

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