Malgré une sérieuse tentative d'anonymat (J.K. Rowling va jusqu'à inventer une biographie à son nom de plume), l'identité de Robert Galbraith est divulguée peu après la publication du roman. Même si Rowling déplore cette «fuite», ses fans s'en réjouissent, car elle leur a permis de découvrir un roman policier d'excellente qualité.
Cormoran Strike, détective privé imposant, débraillé et quelque peu déboussolé, enquête sur le supposé suicide d'une jeune mannequin londonienne, aidé de sa secrétaire, Robin. Tout en s'efforçant de retracer les pas de la jeune femme les jours précédant sa mort, Strike se plonge dans le monde à part de la jeunesse riche et célèbre de Londres. Entre les croqueuses de diamants, les chauffeurs opportunistes et un entourage familial jaloux, personne n'est épargné. Strike dissèque sous nos yeux les ambitions et motivations de chacun, dévoilant ainsi les coulisses d'un univers où les apparences sont souvent trompeuses.
Comme les amateurs d'Harry Potter le savent, Rowling excelle dans l'art de duper ses lecteurs, mais possède également un souci du détail incomparable et un talent pour assembler toutes les pièces d'un puzzle narratif complexe. Toutes ces qualités sont cruciales dans l'écriture d'un roman policier, et il semblerait que celui-ci ne soit que le premier d'une longue séfrie, qui je l'espère permettra à Cormoran et Robin d'entrer dans les annales du genre.
Robert Galbraith, L'appel du coucou, Grasset 2013, 576 p.
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