Liège, salle philharmonique, du 19 au 21 mars

Découvrir ces musiques nouvelles sera d'autant plus facile que deux des quatre concerts sont gratuits et les deux autres proposés à 16 ou 9 euros seulement.

Le festival liégeois s'ouvre le 19 mars par un premier hommage à Pousseur avec deux de ses œuvres : Scambi et Rimes.
Rimes a été composé en 1959 pour un orchestre éclaté dans l'espace et dans le temps. En 2005, Pousseur en propose une nouvelle version, pour y intégrer des sons électroniques. Contrairement à l'habitude, l'orchestre n'est pas seulement sur scène : Pousseur joue sur l'éclatement. Les auditeurs ne savent plus d'où viennent les sons.

Après ce concert, le public se déplacera vers le Manège (navettes organisées) pour trois œuvres de Lachenmann chorégraphiées par Xavier Leroy. En fait de danse, ce sont les mouvements des musiciens qui sont ici donnés à voir. Une danse esthétique et étonnante, où on peut réellement "voir la musique" et "écouter la danse".

Le vendredi 20 mars, des œuvres de trois compositeurs contemporains seront dirigées par Pascal Rophé. Pascal Dusapin et Bruno Mantovani (photo ci-contre) présenteront eux-mêmes leurs œuvres au public. Ligeti, quant à lui, ne pourra malheureusement pas être présent pour présenter Atmosphère, une œuvre compacte, un matériau en mouvement dont on ignore quand elle commence et quand elle finit, et qui se développe de manière insensible.

Le solo N°7 de Dusapin (photo à droite) est la dernière œuvre de ce cycle de solos commencé en 1993, qui constitue quasiment une autobiographie du compositeur tant il reflète son évolution sur une quinzaine d'années. Ce sera une création mondiale, ce soir-là, mais l'Orchestre philharmonique a été choisi pour interpréter plusieurs fois le cycle complet à l'étranger la semaine suivante.

Bruno Mantovani n'a que 35 ans, mais déjà un nombre impressionnant de prix et de récompenses. Le Concerto pour deux altos et orchestre qu'il présentera en création belge et très typique de son œuvre, très dynamique, très vivante, très stupéfiante aussi par la traitement des deux altos.

Pour terminer cette partie liégeoise d'Ars musica, le 21 mars, un deuxième hommage à Pousseur sera rendu par le Conservatoire royal, et les Nouvelles Musiques de Chambre.

Mnémosyne est une œuvre pour voix de femmes, en l'occurrence l'ensemble des sopranos du Conservatoire. Les Ephémérides d'Icare laissent une grande part de liberté aux musiciens qui peuvent ainsi inventer en live. Le concert se terminera par une œuvre électronique enregistrée : Trois visages de Liège.

Pour ceux qui en redemanderont, la soirée continuera à 22h30 par une série de créations et d'improvisations autour d'œuvres de Henri Pousseur, Garrett List, Frederic Rzewski, Jean-Pierre Peuvion et Michel Massot.

19 mars 19h30, salle philharmonique - gratuit

19 mars 21h00, au Manège

Lachenmann

More mouvements für Lachenmann
Pression pour violoncelle seul
Salut für Caudwell pour deux guitaristes

Gran torso pour quatuor à cordes
Xavier Le Roy (choréographie), Helmut Lachenmann (musique)
Gunter Schneider, Barbara Romen , Tom Pauwels, Günther Lebbing (guitares)
Annette Bik, Sophie Schaf leitner, Dimitrios Polisoidis, Andreas Lindenbaum (quatuor à cordes)
Bojana Cvejic, Berno Odo Polzer (dramaturgie)

20 mars 20h - Salle philharmonique

21  mars 20h00, salle philharmonique - gratuit

www.opl.be ou www.arsmusica.be