Depuis les années 70, avec le ralentissement de la croissance et les crises économiques, le subventionnement des arts par les pouvoirs publics devient de moins en moins évident. Les artistes sont davantage amenés à travailler de leur propre initiative et créer leurs micro-structures, collectives ou individuelles, souvent éphémères, pour réaliser leurs projets. Cependant, l'image romantique de l'artiste génial visionnaire et marginal incompris, obligatoirement aussi éloigné que possible de l'argent, qui pervertit le travail de création, a la vie dure. D'ailleurs, les académies ont beaucoup de mal à insérer des cours d'entrepreneuriat et de gestion d'entreprise dans le cursus des étudiants. Entrepreneuriat ne signifie pourtant pas obligatoirement basses finalités commerciales et les jeunes artistes peuvent y trouver une solution pour vivre mieux (de) leur art et diminuer leur dépendance aux aides publiques.
Pour autant, l'entreprise culturelle n'est pas une entreprise commerciale comme les autres. L'activité artistique a ceci de particulier que la valeur de sa production ne se mesure pas uniquement en termes économiques, loin s'en faut, et que l'artiste ne doit pas nécessairement en vivre, s'il a par exemple une autre activité professionnelle. De plus, la plupart des artistes sont des intermittents, ou des travailleurs au projet. Ce mode de fonctionnement qui se caractérise par des contrats de courte durée et des participations à divers projets ne ressemble ni à l'emploi typique de travailleur salarié, ni au travail de l'indépendant. Dès lors, ni notre droit du travail ni notre sécurité sociale ne répondent adéquatement aux besoins spécifiques des artistes. Adapter le cadre social et réglementaire et créer des structures d'encadrement spécialisées est une nécessité.
L'artiste, un entrepreneur ? Faisons le point
par Kevin Jacquet
Angles de vue*
- L’artiste entrepreneur est-il aussi un entrepreneur social ?
par Michel Marée et Sybille Mertens- Le dj. La figure sociale d’un (non-) musicien
par Hugo Klinkenberg- Cultures urbaines : les choses bougent. Danseront-elles ?
par Carmelo Virone- L’artiste entrepreneur, un travailleur au projet
par Sarah de Heusch, Anne Dujardin et Héléna Rajabaly
Statut de l'artiste : Deux pas en avant, un pas en arrière ?
par Patrick Camal
Témoignages d'artistes en vidéo
- Johan Muyle, artiste entrepreneur
interrogé par Carmelo Virone- René Georges, artiste entrepreneur
interrogé par Carmelo Virone
L'ALPAC, SMartBe, Culture et La Châtaigneraie vous invitentLe jeudi 8 mars 16 h30 - 18h Rencontre-débat animée par Patrick Camal et Marie-Hélène Joiret, |
* Ces articles sont extraits de l'ouvrage L'artiste,un entrepreneur. Ils sont publiés ici avec l'aimable autorisation des auteurs et éditeurs.