« Plus on est dans le détail, plus on est fédérateur »
Ariane Le Fort

L'auteur

Ariane Le Fort est née à Mons le 18 juin 1960. Elle a vécu son enfance et son adolescence tout près du lac de Genval et vit actuellement à Bruxelles. Licenciée en journalisme, elle est mère de deux enfants. Elle a été tour à tour journaliste, animatrice d'école de devoirs, bibliothécaire, vendeuse en librairie et conseillère littéraire... Elle est l'auteur de plusieurs romans et de quelques nouvelles (Le jabot de Magali, Dimanche, Les affaires de Robert...). Elle a obtenu le Prix Rossel, en 2003, pour son subtil roman Beau-fils. Son premier roman L'eau froide efface les rêves a séduit Régine Deforges qui l'a publié en 1989. Depuis, elle publie environ tous les cinq ans un roman au Seuil (Comment font les autres ?, Rassurez-vous, tout le monde a peur, Beau-fils). Depuis la fin de ses études, Ariane Le Fort essaie de concilier vie de famille, écriture et activités professionnelles, ce qui, depuis l'arrivée des enfants, est « devenu un sacré casse-tête »...

Ariane Le Fort raconte avec finesse le destin de personnages confrontés à leurs désirs, à leurs choix, à leurs envies de vivre et d'aimer, et aussi à leurs mystères. De façon presque clinique, elle nous les fait côtoyer de tout près. Avec ironie, distance et émotion, Ariane Le Fort décrit les choses de la vie. L'amitié, l'amour et les failles de l'être humain sont ses thèmes de prédilection.  À propos de son art de la narration, elle aime  à constater que « plus on est dans le détail, plus on est fédérateur ».

Le roman

L'histoire de ce trio amoureux est à la fois un roman sur l'infidélité en amour et sur la fidélité en amitié... Au cours d´un voyage à Dakar, Irène et Gabriella sont tombées amoureuses du même homme, Vincent. Elles ont peu de choses en commun. Vincent choisit l'irrésistible Gabriella. Pourtant la grâce de cette jeune femme est assortie d´une inaptitude à vivre qu´elle cache à merveille. Gabriella manie le faux-semblant comme personne. Seule Irène perçoit le paradoxe de cette fille déconcertante. C´est une singulière amitié qui s'installe entre ces deux femmes, se frayant un chemin délicat aux côtés de Vincent,  qui réalise combien son choix se révèle périlleux. Les deux femmes vivront cependant en marge de cette relation de couple bousculée une amitié profonde, longue, imperméable aux événements... Mais, un soir, le téléphone sonne pour annoncer la mort de Gabriella dont Vincent est séparé depuis deux ans et avec qui il a deux fils. Comment leur dire ? Quel sera le bon moment ? À qui d'autre encore annoncer le décès ? 

On ne va pas se quitter comme ça ?, Paris, Seuil, 310

L'extrait

Interview : Karel Logist
Caméra : Thomas Duquesne
Octobre 2011