Marcel Thiry
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Né à Charleroi le 13 mars 1897, Marcel Thiry a grandi à Liège ; il sera docteur en droit de l'Université. Initié à la poésie symboliste par son frère aîné, il suit celui-ci durant la première guerre mondiale et s'engage avec lui dans les autos-canons qui combattront sur le front russe. Il rapporte de cette expérience un goût et une nostalgie de l'ailleurs qui, avec le désir et l'amour des femmes, nourrissent ses premiers recueils (Toi qui pâlis au nom de Vancouver, 1924 ; L'Enfant prodigue, 1927). Il intègre ensuite dans ses poèmes des éléments de la vie moderne, automobiles, transports, commerce (tirés de sa vie professionnelle de marchand de bois), et de la science (la biologie, sous l'inspiration de sa fille Lise), qui font de son œuvre poétique, tout à la fois concrète, élégiaque et raffinée, une synthèse originale entre le classicisme et la modernité (Statue de la fatigue, 1934 ; Trois longs regrets du lys des champs, 1955 ; Vie poésie, 1961 ; Le Jardin fixe, 1969).

Marcel Thiry est élu à l'Académie royale en 1939 et reçu en 1946. Jouissant d'un prestige important dans le monde des lettres belges, partisan d'une conception des lettres belges comme partie intégrante de la littérature française, il ne fut pourtant jamais publié en France (hormis ses poésies complètes chez Seghers en 1975).

Militant wallon, il eut une tardive carrière politique : élu sénateur du Rassemblement wallon en 1968 ; représentant parlementaire à l'ONU.

M.T. fut aussi prosateur, auteur de nouvelles (Nouvelles du Grand Possible, 1960) et de romans (Échec au temps, 1945 ; Comme si, 1959), où l'inspiration fantastique traite du temps, de l'espace et de leurs paradoxes, toujours dans une tonalité mélancolique.

Marcel Thiry est décédé en septembre 1977.

Gérald Purnelle

 

 

 

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