Jean-Théodore Weustenraad (1805-1849)

Théodore Weustenraad1850

Poète francophone et néerlandophone. Il fit ses études à l’université de Liège entre 1823 et 1827 où il reçut l’influence du professeur Johannes Kinker qui y enseigna la littérature néerlandaise. Il inaugure dans la Belgique romantique un genre nouveau, la poésie sociale : ses Chants du réveil (1831), publiés sous le pseudonyme de Charles Donald, sont pénétrés de saint-simonisme et décrivent les souffrances du peuple et les progrès de l’industrie. Le Remorqueur (1842), dédié à son ami Charles Rogier, vante les mérites de la locomotive, tandis que dans Le Haut-fourneau, il glorifie le travailleur au moment où l’industrie métallurgique de John Cockerill prend son essor :

Ah ! l’industrie est noble et sainte,
Son règne est le règne de Dieu.

Poète d’un âge nouveau, comparable au Maxime du Camp des Chants modernes (1855), Weustenraad est un précurseur oublié de Verhaeren. Il fonda la Revue belge (1835-1843), une des trois grandes revues littéraires du moment.

Jean-Pierre Bertrand

 

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