Henri Simon (1856-1939) est un des représentants majeurs de la littérature en langue wallonne. Tôt orphelin, il fait un bref passage à l'Université de Liège, avant de se diriger vers la peinture, puis vers la littérature. Il échappe tôt aux formes convenues qui alourdissent alors la production wallonne. Son théâtre, qui sacrifie d'abord à la comédie de mœurs, vaut par le réalisme distancié, tantôt sensible  tantôt amusé, avec lequel il peint les fragilités de la petite bourgeoisie. Maitre de son art, Simon ne craindra pas d'adapter le Tartuffe de Molière en liégeois (Djan'nesse, 1912). Mais l'histoire retient surtout le poète, à la fois inspiré et attaché à la pureté et à la densité des formes. Sa poésie, toute de dignité, constitue une méditation puissante sur le temps et les cycles de la nature. Elle culmine avec  la parabole Li pan dè bon Diu (1909), réflexion morale sur la vie du blé devenant pain, et avec Li mwért di l'åbe, où le chêne abattu renvoie au destin de l'homme.

Jean-Marie Klinkenberg

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Écrivains de l'ULg –  Docteurs honoris causa – Membres du personnel