Jacques-Gérard Linze, neveu de Georges Linze, a souvent été donné comme l'introducteur du « Nouveau Roman » dans la littérature francophone belge, bien qu'il ne manifeste pas les prétentions théoriques de ses devanciers français. Juriste de formation et travaillant dans la publicité, il entre en littérature avec Par le sable et le feu (1962), d'allure encore traditionnelle, puis se tourne vers une écriture plus expérimentale avec plusieurs romans très remarqués publiés chez Gallimard : La Conquête de Prague (1965), récit d'une quête inaboutie, et surtout La Fabulation (1968), enquête à la fois policière et intime qui a pour cadre une ville anonyme où l'on reconnaît aisément Liège. Le fruit de cendre (1966) et L'étang-cœur (1967), qui lui vaut le prix triennal du roman, s'inscrivent dans cette veine, où l'écriture fragmentée renvoie à la difficulté de communiquer et de trouver sa propre unité. Sa poésie (Passé midi, 1974) dit elle aussi toute la fragilité du souvenir.
Jean-Marie Klinkenberg
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Écrivains de l'ULg – Docteurs honoris causa – Membres du personnel