Xavier Diskeuve

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Xavier Diskeuve devient Licencié en Information et Arts de Diffusion de l'ULg en 1984. C'est au cours de ses études à Liège qu'il entre au Théâtre Universitaire Liégeois où il montrera son talent de comédien en 1983 dans Velleytar de Witkiewicz, puis dans Érasme, ou la paix persécutée (1984). Ses débuts professionnels, en 1985, comme journaliste au quotidien "L'Avenir" à Namur, ne l'empêcheront pas de poursuivre ses prestations au TULg où il jouera encore dans Connaissez-vous la voie lactée de Karl Wittlinger, en 1989, et dans En Pleine mer de Slawomir Mrozek (1991 et 1993).

 

Il se met alors à taquiner la plume de la fiction. Avec succès, puisque ses nouvelles seront plusieurs fois primées: dès 1993, Les 4 murs reçoit le prix Simenon à Liège. Suivront alors une série de prix Polar RTBF: Je hais les corps de métier et Huit Picon vin blanc (1991), Tout le monde peut le faire (1996), Pascal Sevran (1997), Le Con (2008). C'est sur base de ces nouvelles-polars qu'il concoctera une "commande" du TURLg, Personnages en quête de tueur, créée sur scène en 2004.

 

De l'histoire courte, il n'y avait qu'un pas vers le court cinématographique, où il va, dès 2002, collectionner aussi les prix, dans d'innombrables festivals internationaux, avec, successivement : La Chanson-chanson, Mon cousin Jacques (2004), Révolution (2006, avec présélection aux Oscars) et I Cannes get no (2009).

 

Avec l'écriture des textes des one-man-show d'André Lamy, Politiquement correct (2010) et Politiquement correct, la suite (2011), il va démontrer qu'il a aussi la plume satirique. Et ça n'étonnera personne qu'il succède à Frédéric Dubus en 2010 dans la rédaction quotidienne des textes du fameux politiquement incorrect Votez pour moi sur Bel-RTL.

 

Un projet de long métrage («Jacques a vu ») est actuellement en attente de subsides ministériels indispensables...

 

Inch' Vichnou (la paix) !

Robert Germay

Emballé dans une tenue plastifiée, Civet sort de coulisse avec des sacs de plastique sanguinolent et les dépose au milieu du plateau. Il est très mal et doit tout le temps vomir.

PETISSIER (prenant des notes) - Pour un macchabée, c'est un beau macchabée. Non, je vous assure. Bravo

JACK - Merci

PETISSIER - Evidemment, il y a des maladresses. C'est pas encore la savoir-faire d'un gars qui aurait trucidé quinze ou vingt. Mais on sent beaucoup de générosité, un souci du détail, bref de l'inspiration, et de la sincérité. C'est très important la sincérité...

JACK - Je...je peux m'améliorer

PETISSIER - Je ne vous demande pas les motivations. Elle vous trompait. C'est évident. Classique.

JACK - Pas tout à fait, heu...

 

PETISSIER - Evidemment, vous n'avez pas supporté. Et vous vous êtes lâché. Je vous comprends. A votre place, j'aurais fait la même chose. Sans hésitation. Enfin, peut-être pas exactement la même chose, chacun sa manière...

JACK - Ah bon...

PETISSIER - Moi, j'aurais fait ça plus...expressionniste. Chez vous, on sent une forte influence du cubisme.

(Personnages en quête de tueur - extrait)

 
tueur6B
tueur2b

 

 

 

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