Entré en qualité de secrétaire au rectorat de l'Université de Liège en 1860, Nicolas Defrecheux a été nommé l'année suivante appariteur à la faculté de médecine. Il a rempli ces fonctions jusqu'à sa mort.
Nicolas Defrecheux est considéré comme « le créateur de l'élégie wallonne » (A. Le Roy). Sa complainte Lèyîz-m' plorer, publiée par le Journal de Liège en 1854, connut un succès immédiat et une diffusion extraordinaire pour l'époque. Un jeune homme y exprime, sur un ton juste et vrai, sans emphase, son désespoir après la mort de celle qu'il aimait. Cette chanson marque un tournant important, puisque c'est la première fois que s'exprime une véritable poésie lyrique en wallon.
Dans un tout autre genre, mais tout aussi remarquable, le « cramignon », L'avez-v' vèyou passer ? (L'avez-vous vue passer ?, 1856). Avec cette chanson, destinée à accompagner la célèbre danse liégeoise en chaîne qui serpente, Defrecheux a remporté un concours de poésie et de chanson wallonnes. C'est à la suite de ce succès et de l'enthousiasme de nombreux amateurs de wallon que fut créée la Société liégeoise de littérature wallonne.
Martine Willems
Lèyîz-m' plorer Mes camèrâd' m'ont v'nou dir' : « C'est noss' fiésse, Ses p'titès mains avît l'même blankiheur' Vos âriz dit quéque ang' vinou so l'térre Ji n' pous roûvî qu'è l' saison des violette Elle est à c'ste heure èco pus haut qu'les s'teule Leyîz-m' plorer, tot' mi veie est gâtêie, |
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