Orhan Pamuk - Le musée de l'innocence
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Si l'on pensait que tout avait été écrit sur la passion amoureuse, ce livre est incontournable. Il y a comme une douleur lancinante qui s'installe dès les premières pages. On les tourne de plus en plus vite dans l'espoir d'en être quitte, mais elle vous tient, quelque part entre le coeur et la respiration, et ne vous lâche plus. Elle persiste longtemps encore après avoir refermé le livre. Car la flamme que Pamuk ranime en nous n'est autre que que l'émotion que tout être a un jour éprouvée en pensant que jamais il n'y serait rejoint.  

En nous offrant un nouveau  "désert des tartares" soixante ans après Buzzati, Pamuk s'élève au rang des tous grands romanciers. La magie de la littérature est à l'oeuvre dans ce conte intemporel qui ne pourrait  se passer nulle part ailleurs qu'à l'endroit où se rencontrent Orient et Occident.

Rodolphe Sepulchre
Juin 2011

 

Le musée de l'innocence, Orhan Pamuk (2008; traduction française: Valérie Gay-Aksoy Gallimard, 2011)