On dit souvent que la peur est mauvaise conseillère. L'auteur va dans ce sens et nous démontre dans cet essai que c'est pourtant ce réflexe qui est souvent privilégié par nos sociétés modernes européennes sous le couvert du ‘principe de précaution'. Ce principe est, à ses yeux, trop souvent invoqué devant une série de problématiques non élucidées relevant de l'environnement et de la santé. Très axé sur la problématique française, il insiste particulièrement sur les barrières aux progrès scientifiques et technologiques que ce principe peut induire. En ayant peur de tout, et parfois même de certaines choses qui relèvent plus de l'irrationnel, la société risque de s'autobloquer et s'autocensurer. Bien que je ne partage pas toutes les opinions de l'auteur, l'ouvrage a le mérite de poser le débat sur le tapis : la peur ne peut devenir le seul fondement de nos décisions sociétales concernant la santé et l'environnement. Il faut être plus ambitieux et ... se rappeler que le risque zéro n'existe pas ... et cela dans tous les domaines.
Alain Dassargues
Juin 2011
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