Les petits plus pour animaux ou leur maître
En dehors de ces frais inhérents à l'achat et l'entretien de l'animal, un marché se développe depuis de nombreuses années autour des accessoires et des services. Parmi les accessoires, on peut retrouver tout ce qui concerne l'amélioration de l'habitat (roue et tuyau pour hamster, hamac à furet, arbre à chat, miroir pour perroquet, décorations en plastique pour poissons ou reptiles), les jeux et jouets en tout genre, les vêtements, voire parfois les bijoux, les produits de toilettage et les éternelles friandises. Ces accessoires peuvent améliorer le bien-être et la santé des animaux mais représentent aussi des risques sanitaires tels que obésité, intoxication, obstruction intestinale ou réaction allergique, s'ils sont mal utilisés.
Parmi les services les plus répandus en Belgique, on retrouve le toilettage, les pensions et les clubs d'éducation. Mais d'autres services se développent, notamment les gardiens et promeneurs qui s'occupent des animaux à domicile lorsque les propriétaires sont absents en journée ou pendant plusieurs jours, les spécialistes qui entretiennent les aquariums, les hôtels pour chiens et chats ou encore des centres d'hydrothérapie pour les animaux âgés ou en rééducation. Aux États-Unis, des services de luxe sont proposés tels que l'aromathérapie, des caissons d'oxygène, des séances de lecture ou de massage... Il y a de fortes chances que ces services soient disponibles en Belgique d'ici quelques années.
Si on considère l'animal comme l'égal de l'être humain, il semble alors normal de le considérer comme doté d'une âme. Il est donc logique, lors du décès, que les corps d'animaux soient traités comme ceux d'êtres humains. Les cadavres d'animaux étant soumis à une législation sur la gestion des déchets, la plupart des propriétaires laissent au vétérinaire le soin de se charger de l'incinération du corps. Cependant, de plus en plus souvent, ils optent pour un service personnalisé de crémation ou d'enterrement dans un cimetière pour animaux. Ces entreprises proposent de s'occuper du corps avec respect et de fournir soit les cendres, soit une concession pour un prix variant de 30 à 300€ en fonction de la taille de l'animal. Il est également possible de faire appel à un taxidermiste afin d'immortaliser son animal.
Quand on aime, on ne compte pas
Bien entendu, une espèce n'est pas l'autre : un chat vivant à l'extérieur n'a guère besoin d'accessoires, alors qu'un caméléon dans un terrarium nécessite un suivi de l'hygrométrie et de la température, un goutte à goutte, des lampes UVB et chauffantes... Mais en dehors de ces considérations liées à l'espèce, le budget qu'un propriétaire accepte de dépenser pour son animal dépend de la valeur qu'il lui attribue et celle-ci est certes liée au prix d'achat et d'entretien de l'animal mais également et surtout à la relation émotionnelle qui se tisse entre eux.
On pourrait penser que le statut social ou financier des propriétaires influence le budget consacré aux animaux mais il n'en est rien. La moyenne des dépenses est semblable dans les différentes tranches de revenus. De même, l'âge du propriétaire influence peu ses comportements d'achat. Le facteur qui influence le plus le budget consacré à l'animal est donc la considération qui lui est portée. Si l'animal est considéré comme un objet, une possession ou un faire-valoir, les propriétaires seront moins enclins à dépenser. D'un autre côté, les propriétaires dépensant le plus considèrent en général leur animal comme leur égal. Une véritable relation d'amour réciproque est décrite par eux. Ils sont donc parfois prêts à tout pour leur compagnon et n'hésitent pas à dépenser des sommes élevées pour les maintenir en vie ou améliorer leur bien-être.
