La Société de Langue et de Littérature wallonnes (SLLW)

slwFondée en 1856 par 26 amateurs de wallon, la société prit d’abord le nom de Société liégeoise de Littérature wallonne. Elle se donnait pour tâche « d’encourager les productions en wallon liégeois, de conserver sa pureté à notre antique idiome, d’en fixer autant que possible l’orthographe et lès règles et d’en montrer les rapports avec les autres branches de la langue romane ».

D’emblée les préoccupations littéraires et philologiques étaient rassemblées.

Dès le début du 20e siècle, la Société compte parmi ses membres (dont le nombre a été porté à 40) des représentants des divers parlers wallons, mais aussi des parlers picard et lorrain (gaumais). En 1909, son appellation est donc modifiée en Société de Littérature wallonne.

Étant donné aussi les préoccupations philologiques qui sont les siennes, on adopte en 1946 l’appellation actuelle : Société de Langue et de Littérature wallonnes (SLLW).

 

Les préoccupations philologiques

L’orthographe

En 1899, Jules Feller a présenté à la Société et lui a fait admettre un système orthographique wallon qui tient compte de l’étymologie des mots et se préoccupe de l’analogie avec la graphie française. Ce système est aujourd’hui reconnu et appliqué dans tout le domaine du wallon. Des  écrivains lorrains et picards l’appliquent également. Dans un certain nombre de cas, le système laisse à l’auteur un peu de latitude.

Le Dictionnaire général de la Langue wallonnel’Atlas linguistique de la Wallonie (ALW)

Le projet ambitieux de publier un dictionnaire de l’ensemble des dialectes wallons, mis en chantier dès 1903 et confié à Auguste Doutrepont, Jules Feller et Jean Haust, s’avéra impraticable et fut abandonné au profit d’un Atlas thématique regroupant cette fois l’ensemble des dialectes romans de Wallonie et portant comme sous-titre « Tableau géographique des parlers de la Belgique romane d’après l’enquête de † Jean HAUST et des enquêtes complémentaires ». Il y a plus de 300 000 fiches ; on en aurait dépouillé à peu près la moitié. Le premier de ces Atlas date de 1953. La publication est assurée par l’Université de Liège1. Les auteurs sont des membres de la SLLW.

 

Les préoccupations littéraires

Si la Société n’organise plus de concours comme elle l’a fait très longtemps, en publiant les œuvres des lauréats, ses publications actuelles restent centrées sur la littérature passée et présente comme on le verra plus loin.

Deux anniversaires prestigieux ont été fêtés, celui de 1956 et celui de 2006.

En 1956, le président de l’époque, Maurice Delbouille parle dans son discours, d’une société exclusivement masculine qui « tout au long d’un siècle a voulu et a su se passer pour ses banquets et pour ses travaux, de la charmante et précieuse présence des dames ».

En 2006, ces dames étaient au nombre de 8 sur les 37 membres répertoriés. Sur ces 37 membres, on comptait une vingtaine d’écrivain(e)s.

On devient membre effectif par cooptation et parrainage. Les réunions se tiennent habituellement à l’Université.

 

Publications

- Bibliothèque de philologie et de littérature wallonnes. Le 10e volume publié en 2013 présentait le Lexique brabançon de l’Abbé Alphonse Massaux †.

- Les Dialectes de Wallonie (revue qui a succédé au Bulletin du Dictionnaire wallon). Le dernier tome, le 35e, présentait des « Notes inédites de Louis Remacle ».

massaux gilliard Duysenx raveline rathmes

- Classiques wallons. On se propose d’y rassembler de bons textes dialectaux du passé (poésie, prose, théâtre ou chansons), dont on souhaite conserver la mémoire et favoriser la découverte. Après des Chansons de Joseph Duysenx, on y propose en 4 volumes des contes borains de Henry Raveline.

wallonnes- Collection littéraire wallonne. 10 volumes publiés. Les deux derniers concernaient l’œuvre poétique et l’œuvre en prose de Louis Remacle.

- Littérature dialectale d’aujourd’hui. Des livres de petit format (14 x 19) comptant habituellement un nombre réduit de pages. 38 volumes publiés. Le dernier s’intitule Wayemadje (Métamorphose). C’est un recueil poétique d’Émile Gilliard.

 - Mémoire wallonne. Plaquette en souvenir d’une journée en décentralisation consacrée à un auteur ou à un événement, et reprenant notamment les communications faites lors de la journée. 16 volumes publiés, le dernier étant consacré à Jean Rathmès.

La chronique de la Société de Langue et de Littérature wallonnes, Wallonnes (du dernier mot de l’énoncé précédent) paraît 4 fois par an.


 

Bernard Louis
Mai 2014

 

crayongris2Bernard Louis est l’actuel président de la SLLW. Il écrit en wallon central. Membre du Cercle littéraire Les Rèlîs Namurwès, il est chargé de ses publications.

 

 


 

 

1 Les 10 volumes parus de l'Atlas linguistitque de Wallonie et les 3 volumes du Petit Atlas Lunguistique de Wallonie sont disponibles aux Presses Universitaires de Liège

 

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Pour devenir membre adhérent de la SLLW, on paie une cotisation de 20 euros (Belgique) ou de 30 euros (étranger)

au compte IBAN BE 41 0000 1029 2710 ; BIC BPOTBEB1 de la SLLW, Place du 20-Août, 7, B 4000 Liège

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