Vertigo est une filiale du géant américain DC Comics. Le label revendique un ton et une politique «matures». Une des lignes de force de la politique éditoriale de Vertigo est d’ailleurs sa prise de distance par rapport au genre de prédilection de l’industrie mainstream – le récit superhéroïque. En outre, la voie quelque peu «dissidente» de la marque se traduit par un goût prononcé pour l’horreur, le fantastique, et la dark fantasy mais aussi, plus largement, par une tendance à la contestation et à la critique sociale. À l’occasion du 20e anniversaire de cette filiale si singulière dans le champ de la bande dessinée américaine, le présent dossier a voulu revenir sur l’identité de Vertigo et quelques-uns des ouvrages issus de son catalogue. Les textes qui suivent abordent notamment le(s) «mauvais genre(s)» de l’imprint et, à travers l’analyse critique de plusieurs romans graphiques, explorent certains des thèmes et procédés narratifs par lesquels Vertigo n’a eu de cesse de jouer la carte de la controverse dans le but de repousser les limites de l’(extra)ordinaire.
- Entre Références et Irrévérence : 20 ans de bandes dessinées made in Vertigo
par Christophe Dony- Neil Young’s Greendale : Du ‘roman audio’ au roman graphique
par Caroline Van Linthout- Le double et son ombre : Le je(u) autofictionnel de The Alcoholic
par Antoine Dechêne- How to Understand Israel in 60 Days or Less
par Delphine Munos
Dossier dirigé par Christophe Dony
Novembre2013