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Sexuation ou sexisme ? Le cas de saint Nicolas et du Père Noël

25 novembre 2009
Sexuation ou sexisme ? Le cas de saint Nicolas et du Père Noël

magasin jouets

Les jouets, dont le rôle est d'apprendre à appréhender et gérer la réalité, restent très souvent ancrés dans une sexuation traditionnelle socialement inadaptée. Que l'on observe les catalogues de jouets, les publicités, l'organisation des magasins de jeux, les contes et illustrations des livres pour enfants ou même les vêtements et l'usage des couleurs,  il est évident que des rôles sociaux différents sont dévolus aux deux sexes. Notre société – c'est-à-dire nous tous –  n'est peut-être pas aussi libérée qu'elle le prétend.

 

Ô grand Saint-Nicolas patron des écoliers apportez-moi des pommes dans mes petits souliers. Et toi, Petit Papa Noël, quand tu descendras du ciel avec des jouets par milliers, n'oublie pas mes petits souliers.

Tout petits, les enfants reprennent en chœur à l'école ces chansons dès le mois de novembre (parfois plus tôt), pour préparer la venue de l'hiver et des bonshommes respectables et généreux qui, s'ils ne font pas nécessairement le tour de toutes les chaussures et maisons (pour des raisons de finances, culture, religion, croyances, refus, dépression...) n'en font pas moins le tour des classes dans toutes les sociétés nord-occidentales notamment.

 

Tradition et système socioculturel

fille rose

La socialisation comprend la tradition.Saint-Nicolas fait partie de la tradition turque actuelle, belge, hollandaise, lorraine française, et d'autres encore. Quant au Père Noël, c'est le monde entier qu'il doit satisfaire en une seule nuit. De plus en plus de films, de documentaires et d'émissions essaient de maintenir cette part de rêve aux petits, indispensable non seulement au développement de l'imaginaire mais surtout à l'inscription et à la reconnaissance de l'appartenance à une même culture par le partage commun de mêmes origines, histoires et valeurs.

Pourtant c'est un aspect socioculturel bien plus profond qui est débattu aujourd'hui dans les cultures égalitaires et citoyennes : Saint-Nicolas et le Père Noël sont-ils sexistes ? On aurait envie de dire oui. Malheureusement ce serait, en tant qu'adultes et scientifiques, reconnaître une existence réelle, et actuelle, à des personnages appartenant à une légende, qui prend racine dans un passé lointain. Les elfes ne nous aident pas plus. Force est donc de reconnaître que les individus qui composent un système socioculturel sont les seuls responsables du sexisme transmis, si sexisme il y a.  Imputer la faute à la société,  une espèce d'entité indépendante qui impose ses diktats, est un peu facile. Toute société est composée de nombre d'individus qui ont été élevés, armés et responsabilisés selon le système socioculturel dont ils sont originaires, comme représentants de cette culture qu'ils doivent à leur tour transmettre à leurs descendants. Tout le monde est impliqué : les parents, la fratrie, la famille élargie, les proches, l'entourage, le groupe, la communauté, le quartier, la ville, etc. D'autre part, la familialisation (à partir de la parenté et de la famille, liens du sang, contrats et alliances) est immédiatement accompagnée par la socialisation dont l'institutionnalisation est une part importante : hospitalisation, passage par la crèche, scolarisation, conservatoire, académie, mouvements de jeunesse, sport, clubs divers... Mais aussi vie en groupe, transports en commun, vacances, commerces, environnement, médias, etc.

Société égalitaire

Les sociétés nord-occidentales ont acquis (ou se sont réapproprié) l'égalité citoyenne entre hommes et femmes suite au travail intensif des suffragettes. Le droit de vote implique le droit à l'espace public et la reconnaissance sur cet espace. Lors de la deuxième guerre mondiale, les femmes ont remplacé efficacement les hommes, manquants, dans tous les travaux qui leur étaient réservés. Mai 68 a été une période décisive par le droit à la gestion sûre de la reproduction, avec la contraception qui permet de gérer les naissances, et la paternité, mais également d'avoir ou non des enfants. L'épanouissement et la raison d'être de la femme ne passe plus par la case mariage-foyer-épouse de- et-mère. Tous les espaces publics sont ouverts et donc investis par les femmes. Et si les hommes ont mis plus de temps pour entrer dans l'espace privé volontaire (licenciement et chômage par exemple sont involontaires), autant domestique que parental, ils n'y sont pas moins présents, voire même à plein temps lorsqu'il s'agit de familles monoparentales masculines et surtout de pères au foyer. Pourtant...

 

«Vous n'allez quand même pas lui offrir ça ?!? »

garçon cuisine

Marc a 4 ans. Dans sa liste à saint Nicolas, il demande une batterie de cuisine et un petit four pour cuire des gâteaux. La liste circule auprès des grands-parents, parrain et marraine, fonctionnement traditionnel auquel les parents tiennent, chacun doit cocher ce qu'il va offrir. L'année passée, il voulait un Tigrou en peluche, une auto rouge, et un train duplo, chacun a participé en approuvant. Saint-Nicolas lui a tout apporté le 6 décembre. Mais cette fois, rien ne va, ses parents ne reçoivent que des remarques de désapprobation : « Vous n'allez quand même pas lui offrir ça ? », « Vous êtes sûrs qu'il ne veut pas autre chose ? », « Oui c'est mignon mais ce n'est pas fait pour les garçons ! ». La parenté veut corriger la sexuation parentale qui de toute évidence dévie des normes acceptables. Marc est un petit garçon, il ne peut recevoir ce jouet, sous-entendu parce que c'est pour les filles, or le rôle des parents est de faire de Marc un vrai garçon viril, c'est-à-dire loin des choses de la cuisine. Les jouets permettent à l'enfant d'imiter ses parents pour apprendre ce qu'il doit devenir à son tour. C'est le père de Marc qui cuisine et fait les gâteaux, en accord parfait avec son épouse qui déteste ça. Jamais, on ne lui a reproche son manque de virilité. Le couple, hétérosexuel classique, a trouvé un équilibre qui respecte et rencontre les désirs des deux partenaires. Paradoxe de l'époque, les deux fonctions principales du jouet sont incompatibles parce que opposées. Saint Nicolas doit trancher.

Hakim a 5 ans, l'année passée, du Père Noël  il a reçu la cuisinière, avec un four et un petit évier, il voudrait que saint Nicolas lui apporte des petites assiettes et des tasses, des casseroles et un rouleau pour étaler la pâte, et faire tout comme sa mère qui vit en famille monoparentale. Non seulement il fait de la pâte à sel avec elle, mais il adore mettre la main à la pâte avec tous ceux de sa famille qui cuisinent, grand-mère, tantes, oncles. Ainsi pâte à crêpes, crèmes, mousse au chocolat, soupes, blancs en neige n'ont plus beaucoup de secrets pour lui. Il le raconte très fier à l'institutrice qui se rassure parce qu'il joue aussi avec des voitures, des camions, des avions et les animaux du zoo et de la ferme. La liste d'Hakim est longue et mêle Flash Mac Queen, T-Rex avec vélociraptors et service dînette. La famille d'Hakim est fière de lui parce qu'il s'intéresse à tout, les petites filles se le disputent déjà, c'est un homme parfait. Mais l'institutrice l'a vexé en disant que « le noir et le bleu c'est pour les garçons, le rose c'est pour les filles », il portait ce jour-là un pull à rayures roses et bleues, certains copains ont ri. L'adulte référent l'a anormé au milieu de ses pairs. La sexualisation se construit avec des représentations différentes au sein du même système culturel. La difficulté  pour les enfants est de grandir, de manière homogène, intègre et équilibrée, au milieu d'une multitude de représentations hétérogènes, incohérentes voire contradictoires. Et devenir, malgré tout, des adultes épanouis qui se côtoient et vivent ensemble.

Lucie a 4 ans, sa mère qui a garé facilement son 4X4 dans un espace assez réduit, vient de la faire pleurer dans le magasin de jouets en l'empêchant d'admirer les superbes voitures de pompiers, ambulances et camions-poubelles pour la planter devant les aspirateurs, planches à repasser, Barbie, petits poneys et littlest Petshop « Regarde comme c'est beau tout ça, dis-moi ce que tu aimerais avoir chérie ? ». Laura, elle,  a ému ses parents en demandant timidement à saint Nicolas de lui apporter un bébé Corolle qui fait pipi et un maxi-cosy buggy 3 en 1 rose qui fait siège-auto, couffin et poussette. « À 5 ans elle sait déjà tout ce qu'il faut, c'est mignon ». Autant Lucie a failli à l'apprentissage féminin que sa mère lui donne – la voiture c'est plus tard, quand la gendérisation féminine est fixée–, autant Laura satisfait les attentes sociofamiliales qui reposent sur elle.  Où se situe la féminisation d'une femme libre daptée et correspondant à son époque?

 

Rose pour les filles, bleu pour les garçons     

Rose et bleu  rose et bleu

JeongMee Yoon, The Pink and blue Project : SeoWoo and Her Pink Thing, Light jet Print, 2006 & Ethan and His Blue Things, 2006
Copyright and Photo Licence © JeongMe Yoon. All right reserved.   

Les catalogues de jouets de tous types de magasins ont envahi  les boîtes aux lettres depuis des semaines permettant aux enfants de faire leurs listes pour saint Nicolas et le Père Noël. C'est-à-dire qu'il y a soudain une concentration des modèles sexués étalée sur trois mois de l'année, le reste du temps n'étant que des rappels réguliers de la mise en scène sexuante proposée pour les fêtes de fin d'année. Tout va servir aujourd'hui encore à construire non pas des enfants mais des garçons et des filles, non pas des (pré-) adolescents mais des jeunes filles et des jeunes garçons, qui donneront les adultes, femmes et hommes de demain. Et l'infans n'est pas tenu à l'écart de cette sexualisation, puisque dès sa naissance, mais souvent bien avant, dans la volonté de sa conception, puis grâce à l'échographie dans les sociétés technologisées, on sexue le bébé par l'usage des couleurs et des petits vêtements. La difficulté est que les codes et les normes diffèrent d'une culture à l'autre, obstacles à la compréhension.En Allemagne, par exemple, c'est le rose qui est dévolu aux garçons et le bleu aux filles...

Cette utilisation des couleurs est une sexuation radicale, c'est l'information première qui va permettre aux enfants de savoir dans quelles pages du catalogue ils peuvent faire leur choix mais aussi où ils doivent faire leurs choix sous peine de représailles. L'éducation est normée. Et le système a beau être dénoncé, il perdure parce qu'il fonctionne.

 

 

 

La norme

jouets sexisme

Certains catalogues séparent les pages des jouets pour filles des jouets pour garçons en utilisant des enfants. Les représentants de chaque sexe jouent avec ce qui lui convient socioculturellement, les filles tiennent un aspirateur, font la cuisine sur un appareil miniature, jouent à la dînette, changent les poupées... et les garçons construisent une grue en mécano, jouent avec des voitures, se battent à l'épée ou conduisent un tracteur... « comme avant », c'est-à-dire avant les revendications égalitaires concernant la répartition des tâches, dans l'espace privé, tâches domestiques, entretien du foyer, occupation des bébés, pour les femmes et dans l'espace publique, construction, chantier, voitures, guerre, agriculture pour les hommes.

D'autres catalogues mettent en scène des enfants, sans différenciation sexuée évidente. Au fil des pages on voit soudain un petit garçon jouant avec une cuisinière ou une petite fille sur un vélo, les espaces privé et public semblent égaux, si ce n'est qu'il y a très peu de petits garçons (voire parfois un seul) dans l'espace privé et rarement des petites filles dans l'espace public. Le comportement majoritaire définit clairement la norme.

Pour d'autres catalogues encore, les enfants en scène ont peu d'importance, les pages colorées en rose pour les filles et en bleu pour les garçons facilitent le choix socialisant, prolongeant ainsi les couleurs rapportées dès la naissance. La différence est déjà plus subtilement marquée, l'égalité et la mixité n'est qu'apparente. Et même lorsque les espaces sont partagés, certains domaines restent la propriété première des garçons comme les éléments de chantier, les tracteurs et les motos et d'autres pour les filles comme les poupées, la machine pour le linge et les éléments pour la cuisine. Images proposées par les catalogues, auxquels participent bien sûr les producteurs, les marques, les concepteurs, les publicistes. La socialisation est bien lancée, le choix des enfants est sexué et dirigé dans son imaginaire.

Les promenades dans les rayons des magasins relèvent de la même construction, des affiches indiquent les tranches d'âge, mais aussi « garçons » et « filles », ou bien les murs, ou le sol, ou les étagères d'exposition sont roses ou bleues, délimitant l'espace de choix pour les garçons et celui pour les filles. D'autre part, la majorité des vendeurs renforcent également cette sexuation dans laquelle les enfants baignent sans cesse, en conseillant les parents hésitants sur le choix d'un jouet, et l'une des premières questions posées est « c'est pour un garçon ou pour une fille ? ». La classification est faite.

Parfois même ce sont saint Nicolas et le Père Noël eux-mêmes qui participent directement – malgré eux ? –  à cette sexuation, distribuant aux enfants qui viennent leur confier leur plus grand souhait de cadeau, une auto pour les garçons et une poupée pour les filles. Même lorsque (crise oblige) ils ne donnent plus qu'une promesse de cadeau et un petit sachet en plastique rempli d'articles publicitaires, on trouve dans certains magasins des sachets bleus et des sachets roses dont le contenu varie selon le sexe bien sûr, préparant sans doute ces enfants à devenir des étudiants de hautes écoles dont le sachet de bienvenue et d'information distribués aux nouveaux inscrits a longtemps différencié les filles et les garçons (pour des études mixtes et égalitaires).

Il est d'ailleurs étonnant que personne n'ait  encore commercialisé des assiettes de bonbons pour la Saint-Nicolas exclusivement bleus ou roses. Peut-être est-ce dû à la couleur naturelle des pommes, des oranges et  mandarines, ainsi que de tous les fruits, frais, secs et des gâteaux qui participaient traditionnellement à ces fêtes d'hiver.

Seuls les jeux de société sont réellement mixtes, et encore, les jeux dits de stratégie ou de guerre, batailles navales et camps romains regroupent majoritairement des garçons sur les présentations, quand ils ne sont pas tout simplement rangés dans les étagères masculines.

Les filles ont le droit de conduire, parfois, mais surtout des vélos roses à l'effigie de Barbie qui signe nombre de produits autres que la poupée et ses accessoires. Playmobil propose des scènes de la vie quotidienne, mais le pharaon est assis sur son trône et Néfertiti a disparu, le palais des merveilles avec son couple princier est blanc et rose et livré avec une couronne de princesse. Comment les garçons peuvent-ils apprendre à être le prince charmant si seules les filles y ont accès ?  Même Lego dont les briques sont asexuées propose des modèles de construction sexuée ou bien les suggestions sont suffisantes pour que les garçons et les filles fouillent dans des domaines différents. Et si on voit des petites filles jouer avec les boîtes de la série de la ferme, elles sont absentes lorsqu'il s'agit de la police.

Quant aux déguisements, chez les filles on est infirmière ou princesse en tout genre mais surtout en tout rose, légèrement tempérés cette année par Mega Mindy, en rose vif, la seule capable de rivaliser avec Spider Man chez les garçons (bleu avec masque et plastron rouges).

Les livres font la même chose, et dès les tout-petits, même si papa, ours ou humain, se trouve régulièrement en famille monoparentale, il est plus souvent dessiné conduisant son enfant à l'école ou lui lisant une histoire au moment du coucher que faisant la cuisine, un tablier autour de la taille ou remplissant la machine à laver, attitudes retrouvées au fil des pages des livres les plus anciens comme les plus modernes avec les femmes. Les sociétés nord-occidentales se représentent souvent libérées parce que les livres d'enfants parlent de la mort, du divorce et des couples homosexuels mais les illustrations mettant en scène les personnages dans la vie quotidienne conservent souvent une sexuation différentielle culturellement bien intégrée.

 

Modélisation sociale

Pourtant il y a de nombreuses héroïnes féminines, et Harry Potter existe parce que Hermione est là. La distance qu'il y a entre la réalité égalitaire, discutée, débattue et revendiquée reste grande, et semble même se re-marquer, dans les dernières années. Mode, vêtements, séries, clips video sexualisent garçons et filles de manière très différente.

Et si les filles ont droit à toute scolarité, peuvent obtenir le permis voiture, camion et même piloter un avion, si elles peuvent devenir ingénieurs, chefs de chantier, policiers, pompiers, maçons, plombiers, même si elles ont droit à un salaire égal pour un travail égal, la socialisation qui passe par les jouets, modélisation sociale importante, les replonge régulièrement dans des rôles et des fonctions secondaires, subalternes, domestiques ou très féminisées. De plus, même si les pères s'occupent des enfants ou vivent en famille monoparentales, les filles seulement sont sans cesse raccrochées aux bébés et aux enfants, les poupons leur mettant en tête qu'un jour elles seront mères. Au risque d'être méprisés pour efféminement, les garçons sont éloignés de tous ces rappels des tâches domestiques et poussés vers l'aventure, la guerre, la protection et la défense.

Lorsque des enfants, des jeunes ou des parents décident malgré tout de fonctionner selon des systèmes de choix réels qui pousseraient un enfant vers un jouet recensé pour l'autre sexe, le « Tu ne vas quand même pas lui offrir ça ! »  tant de fois entendu , expose l'enfant aux moqueries, à la non-reconnaissance de son milieu, de son groupe ou de ses pairs. Les «garçons manqués» en skate noir (les vraies filles ont éventuellement un rose avec les genouillères de la même couleur) et les garçons «efféminés» qui promènent un poupon en landau (presque toujours roses d'ailleurs) sont minoritaires bien qu'il y ait des femmes championnes du monde de skate bord, de surf, de snowbord et de planche à voile, bien qu'il y ait des hommes pédiatres,  baby-sitters, des pères seuls ou des couples homosexuels masculins.

st nicolas 1984
Visite de saint Nicolas à l'école en 1985. On remarquera qu'il a apporté des mini lessiveuses pour les petites filles

 

Les aides de saint Nicolas

Les jouets dont le rôle est d'apprendre à appréhender et gérer la réalité restent très souvent ancrés dans une sexuation traditionnelle qui est socialement inadaptée. Saint Nicolas et le Père Noël ne sont sans doute pas sexistes, mais leurs aides ont beaucoup de mal à quitter un imaginaire qui n'a plus lieu d'être. La sexuation est nécessaire mais la gendérisation ne peut en être dissociée. La structure sociale et la culture sont liées. Espace public et espace privé sont investis par les deux sexes, par obligation et/ou par décision. Le déterminant c'est le choix et le droit au choix.

 

Ô grand saint Nicolas, apportez-moi une vie en rose parce que n'exigeant qu'une ou deux heures de travail par jour et Père Noël n'oubliez pas mes 6 mois de vacances bleues comme les rêves, les mots et les oranges. 

 

 

 Chris Paulis
Novembre 2009

 

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Chris Paulis est docteur en anthropologie de la communication. Ses cours et ses recherches à l'Université de Liège concernent principalement communication et genre,  interculturalité et  sexualité.    


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