Judith Schalansky, Der Hals der Giraffe

Von Büchern, Schülern und Straußen – Judith Schalanskys literarischer Durchbruch mit dem Roman Der Hals der Giraffe

halsSeit der Veröffentlichung ihres letzten Romans, Der Hals der Giraffe (2011), beim renommierten Suhrkamp Verlag ist Judith Schalansky eine der bekanntesten deutschsprachigen Autorinnen der gegenwärtigen deutschsprachigen Literatur. Ihr Werk wurde gleich nach Erscheinen von zahlreichen Literaturkritikern in höchsten Tönen gelobt und erreichte einen verdienten Platz in der Longlist des Deutschen Buchpreises 2011, den dann aber Eugen Ruge für seinen Familienroman In Zeiten des Abnehmenden Lichts gewann. Schade! Dennoch hat auch Schalansky mehrere Preise erhalten, u.a. den für das „ schönste deutsche Buch“, der am 5. September diesen Jahres verliehen wurde. Schon 2010 war ihr Atlas der abgelegenen Inseln (2009) mit diesem Preis für Buchgestaltung ausgezeichnet worden.

Wer ist die Autorin, die ein solch hochgeachtetes und nicht nur optisch eindrucksvolles Werk geschrieben hat? Wenn man den (nur!) auf den ersten Anblick klassisch anmutenden Bucheinband ihres Romans betrachtet, stellt man sich eine ältere Autorin vor – und wird dabei irregeführt. Judith Schalansky ist 1980 in Greifswald (Ostdeutschland) geboren. Sie hat Kunstgeschichte und Kommunikationsdesign studiert. Bevor sie sich als freie Schriftstellerin etablierte, arbeitete sie außerdem als Buchgestalterin. Ihre literarische Karriere begann 2008 mit dem Matrosenroman Blau steht dir nicht.   

Der Hals der Giraffe: Worum geht’s in diesem Roman? 

Zunächst lohnt sich das Buch als Gegenstand: In einer Zeit der sich massiv durchsetzenden Digitalisierung erweist sich das Tasten des Leineneinbands als unvergleichbares Gefühl und ist elementarer Bestandteil des Werks. Der Stoff, die Form und die Gestaltung erinnern an die Lehrbücher der DDR-Zeit, und anekdotisch lässt sich hinzufügen, dass der Stoff inzwischen nicht mehr erhältlich ist und er, zum Entsetzen der Autorin, durch einen anderen ersetzt werden musste. Jedoch kein Grund zur Sorge! Eine Sonderauflage wird bald mit dem ursprünglichen Stoff veröffentlicht werden. Dabei wird der schriftliche Inhalt durch schöne, bedeutungsvolle Typografien vervollständigt werden.

Der Roman erzählt drei Tage aus dem Leben und aus einem Schuljahr einer Biologielehrerin, Inge Lohmark. Die fünfundfünfzigjährige Protagonistin führt den Leser in eine Welt, die aus biologischen Regeln und Darwins Thesen besteht. Tatsächlich ist die Hauptfigur trotz ihres Namens, der auf Darwins Konkurrenten Jean-Baptiste de Lamarck verweist, eine überzeugte Darwinistin und versteht ihre Umgebung einzig aus einer biologischen, oft zynischen Perspektive. Kaum verwundert es also, dass Inge Lohmark im Charles-Darwin-Gymnasium unterrichtet. Für sie ähnelt jedes Jahr dem anderen, das Leben wirkt monoton: Ihre Tochter, Claudia, führt ihr eigenes Leben in Amerika und ist noch kinderlos; ihr Ehemann verbringt seine ganze Zeit mit seiner Straußenzucht, und die Schüler verändern sich kaum. Es gibt immer noch die ‚Faulen’ und die ‚Neunmalklugen’, die die Prota­go­nistin auf den ersten Blick erkennt. Aber dieses Jahr gibt es auch die Schülerin Erika, die Inge Lohmark an das Heidekraut erinnert, eine besondere Neugier bei ihr erweckt und den eintönigen Alltag unterbricht, den unaufhaltsamen Lauf der Dinge etwas verändert...

Entwicklung spielt in diesem „Bildungsroman“ eine zentrale Rolle: Entwicklung des Selbst; biologische Entwicklung von Tieren und Menschen; die Fähigkeit der Wesen, hier besonders von Inge Lohmark, sich an die Umstände der Welt immer wieder anzupassen. Es ist wichtig hervorzuheben, dass das biologische Vokabular das Verständnis bei der Lektüre nicht beeinträchtigt. Humorvoll bietet Judith Schalansky das Porträt einer Lehrerin, einer Gattin und einer Mutter im Ostdeutschland der Gegenwart.

Kurz: Schalanskys Der Hals der Giraffe ist ein Roman, der nicht nur unterhält, sondern intelligent und schön konstruiert ist. Viel Spaß bei der Lektüre! Hoffentlich auch bald auf Französisch...

Florine Lahaye
Février 2013

 

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Florine Lahaye est étudiante en 2e Master en Langues et littératures modernes, finalité approfondie.


 

En publiant en 2011 son roman Der Hals der Giraffe (littéralement : Le cou de la girafe), Judith Schalansky rencontre très rapidement un franc succès. Elle devient l’une des auteures les plus connues de la littérature allemande contemporaine. Son roman, publié chez Suhrkamp, est applaudi par la critique et est sélectionné dans la « longlist » du « Deutscher Buchpreis 2011 » (Prix du Livre Allemand)... mais ce sera finalement Eugen Ruge qui remportera la victoire avec le roman d’une famille intitulé In Zeiten des abnehmenden Lichts (traduit en français par Quand La Lumière décline). Manque de bol ! Il n’empêche que Schalansky sera ensuite récompensée pour son œuvre par d’autres prix, entre autres par celui du « plus beau livre », un prix qui lui a été décerné le 5 septembre 2012. Son roman Atlas der abgelegenen Inseln (traduit en français par Atlas des îles abandonnées) avait déjà obtenu ce « trophée » en 2010. 

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Qui est cette écrivaine qui a créé une œuvre aussi esthétique que profonde, impressionnante non seulement dans sa matérialité, dans la façon de la manier, mais aussi saisissante pour sa valeur poétique intrinsèque ? La couverture du roman, d’allure à première vue plutôt classique, transmet une image erronnée de l’auteure : on soupçonne une auteure déjà assez âgée, il s’agit là d’un jeu de dupes très probablement voulu par Schalansky. En effet, cette dernière est née en 1980 à Greifswald (appartenant autrefois au territoire de la RDA). Elle a obtenu un diplôme en histoire de l’art et en design de communication. Elle a travaillé quelque temps comme conceptrice (notamment de livres) et a débuté sa carrière littéraire en 2008 avec son premier roman Blau steht dir nicht.  

Le cou de la girafe en version courte

trad. Matthieu Dumont

especeLe lecteur devra commencer par observer et palper ce livre. Alors qu’à ce jour, les livres électroniques font fureur, le contact physique avec cet objet précieux présenté sous une couverture de lin suscite des réactions qui font partie intégrante de la lecture. Le tissu, la forme et la conception du livre rappellent certains manuels scolaires de la RDA. De manière anecdotique, on peut ajouter que ce livre remporta un tel succès que le tissu en lin, rapidement épuisé, dut être remplacé par un autre, au grand dam de l’écrivaine si soucieuse de cet aspect tactile. Heureusement, une édition spéciale va bientôt être publiée avec le tissu original. Le contenu du texte sera même complété par de belles typographies chargées de sens.

Le roman relate trois jours de la vie de la professeure de biologie Inge Lohmark. La protagoniste, âgée de 55 ans, emporte le lecteur dans un monde régi par les règles biologiques et les idées darwiniennes. Même si son nom (Lohmark) semble à première vue faire allusion au concurrent de Darwin, Jean-Baptiste Lamarck, Inge est une darwiniste convaincue, elle analyse tout son entourage sous un angle biologique, souvent cynique. Il n’est donc guère surprenant qu’elle enseigne au lycée Charles Darwin. Pour elle, toutes les années se ressemblent, la vie est d’une monotonie obsédante et fatigante. Sa fille vit aux États-Unis, son mari consacre son temps à l’élevage de ses autruches, les élèves arrivent et repartent. Mais cette année, une élève – Erika –  intrigue l’enseignante, éveille sa curiosité, vient interrompre sa vie insipide et changer le cours normal des choses...

L’évolution joue un rôle central dans ce  « Bildungsroman » : évolution de soi, évolution biologique des animaux et des êtres humains, capacité des êtres (en particulier de la protagoniste) de s’adapter aux circonstances de la vie. Peut-être faut-il ajouter que le vocabulaire n’entrave en rien le plaisir de la lecture. Dans ce roman teinté d’humour, Judith Schalansky dresse le portrait d’une professeure, d’une épouse et d’une mère dans l’Allemagne de l’Est contemporaine.

Ce roman est non seulement divertissant mais aussi très savamment construit. À cette époque de grandes mutations, la jeune auteure parvient à louer la beauté de l’objet qu’est le livre tout en évitant de faire l’autruche ! Reste à espérer qu’un traducteur ou une traductrice se chargera bientôt de la version française !

Traduction de Valérie Leyh
Février 2013 

 

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Valérie Leyh est doctorante FNRS à l'Université de Liège. Ses principales recherches portent sur la littérature du réalisme allemand (Theodor Storm, Adalbert Stifter, Theodor Fontane) et sur la littérature du modernisme viennois.



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