Exposition du PhotoClub IMAGE 2017

Pour la douzième année consécutive, le cloître de la Cathédrale Saint-Paul accueillera, du 9 au 17 septembre, l’exposition du PhotoClub universitaire IMAGE. Durant cette période, le grand public pourra admirer les quelque 270 clichés de 39 photographes passionnés. À travers la diversité des photographies qui seront exposées, les auteurs nous convient à plonger dans leurs univers et à s’insinuer dans leurs émotions. Des instantanés de paysages aux scènes quotidiennes ou plus intimistes en passant par des compositions abstraites ou graphiques, le 8e art se donnera à voir sous tous ses angles.

 

Pascale GerardAvec la déferlante des nouvelles technologies numériques et son flot de gadgets toujours plus évolués et performants les uns que les autres (smartphones, tablettes, appareils hybrides, etc.), photographier le monde qui nous entoure semble être devenu un vrai jeu d’enfants. Plus besoin de connaissances techniques diront les uns, encore moins d’ingéniosité ou de débordements de créativité oseront avancer les autres. Ces petits bijoux technologiques donnent l’illusion de pouvoir faire tout à notre place. En effet, pour chacune de nos volontés, il semblerait y avoir une solution parfaitement adaptée.

Pascale Gérard
 

Cette course effrénée à la nouveauté engendre un tourbillon vertigineux d’images qui sont, pour la plupart, une entrave à l’observation, à la contemplation et parfois à la création. En nous assommant à coup de surcharge visuelle, ces nouvelles technologies contribuent à notre aveuglement ou, pire encore, elles participent à l’édification d’un culte de la banalité. Dans ce contexte, la nécessité de prendre une photo qui « sorte du lot », qui interpelle ou encore qui fasse « vibrer » n’a jamais été aussi prégnante et, l’opportunité d’en voir une qui nous émeut, est d’autant plus précieuse qu’elle est rare…

Jean Jacques Eyen - Ghislain Fonder - Etienne Boseret- Annick Lelièvre- ClaireJAmoulle et Bruno Fetweiss

De haut en bas et de d à g : Jean-Jacques Eyen - Ghislain Fonder - Étienne Boseret -  Annick Lelièvre - Claire Jamoulle & Bruno Fetweiss
 

Parvenir à réaliser une bonne photo, ce n’est donc fort heureusement pas simplement une question de technique ou de hasard. Au contraire, c’est avant tout une question de sensibilité, d’alchimie et de créativité. Trois ingrédients indispensables qui portent le PhotoClub universitaire IMAGE depuis sa création en 1961 à l’initiative du Recteur Marcel Dubuisson. « Photographier, c’est regarder autrement, traduire ses états d’âmes, transmettre et partager ses curiosités, ses idées, sa manière de penser. C’est un mode d’expression », assure Claude Sottiaux, son président.

En quête d’émotions

À travers ses expositions annuelles, le PhotoClub IMAGE tend à réinstaurer ces moments de beautés simples, à susciter l’émerveillement ou encore à engendrer des réflexions passionnées qui naissent de la rencontre du public et des photographies. Si la maîtrise technique est nécessaire, le Club s’est avant tout donné pour mission de révéler la créativité de ses membres par l’émulation et de favoriser l’expressivité tout en respectant les libertés de chacun. « Nos séances s’organisent sur le mode du partage et mettent un point d’honneur au respect de la liberté de création. Au cours de celles-ci, nous confrontons nos points de vue, nous émettons des suggestions mais n’imposons jamais rien quant à la direction à prendre ou à la façon de faire », explique Claude Sottiaux. 

PascaleGermeau-Paule Legrand-Michel Geradin- MarieTherese Caprasse-Nadine GoversChristian Magy-Isabelle Halleux-Jo Mascellino

De haut en bas et de g à d : Pascale Gemeau - Paule Legrand - Michel Geradin - Marie Thérèse Caprasse - Nadine Govers
Christian Magy - Isabelle Halleux - Jo Mascelino

 

Au cours des séances qui ont lieu deux fois par mois, on y parle sur-exposition, sous-exposition, balance des blancs mais pas seulement… Au-delà des discussions techniques, c’est aussi l’occasion pour chacun de présenter ses photographies afin de les confronter à d’autres sensibilités. « La difficulté en photo, c’est de dépasser la simple représentation », explique Claude. « Il faut chercher, tâtonner, essayer de nouvelles choses et même rater plusieurs fois avant d’obtenir une photo qui fait passer une émotion, qui traduit un sentiment », poursuit-il.

Focus sur la sélection 2017

Hugues Raven - Tony AlaimoQu’ils pratiquent la photo depuis des années ou seulement depuis quelques mois, qu’ils s’y adonnent modérément ou compulsivement, tous les membres du PhotoClub se sont découvert une passion commune qu’ils espèrent affiner, partager et faire vivre au gré de leurs clichés. Issus de divers horizons, ils possèdent chacun un style qui leur est propre. Au fil du temps, certains s’y cantonnent pour l’approfondir et le perfectionner tandis que d’autres goûtent à de nouveaux horizons pour parfois revenir à leur premier amour.

À g: Hugues Raven - à d : Tony Alaimo
 

Tony Alaimo photographie par exemple la ville de Liège dans ses recoins les plus cachés et les plus insoupçonnés depuis 2012. Chaque année, sous son objectif la cité ardente semble se réinventer pour présenter un aspect méconnu de sa personnalité.  

Hughes Raven a, quant à lui, évolué de la photographie de paysages vers des essais plus artistiques où le flou créé par le mouvement capté se mêle au décor fixe pour produire un rendu presque fantomatique.

Paule Legrand explore pour sa part une photographie plus intimiste où les jeux d’ombres et de lumières se conjuguent pour laisser planer le doute sur la vraie nature des objets photographiés. Quartier de mandarine, bol et cuillère ou coquille d’oeuf, tous ces objets de la vie quotidienne renaissent sous son objectif. Ils se trouvent sublimés et se voient conférer une part de sensualité inattendue. 

Chez André Ska ou Jeanne Medda, les photographies présentent un aspect plus graphique. Les lignes architecturales, les courbes et les couleurs s’épousent ou se repoussent pour donner lieu à des compositions aux influences futuristes.

André Ska - Jeanne Medda

À g : André Ska - À d : Jeanne Medda
 

Ces quelques exemples non exhaustifs ne constituent qu’un bref panorama d’une exposition dont la richesse est à la hauteur de celle du lieu historique qui l’accueille. À voir sans hésiter.

 

Marjorie Ranieri
Août 2017

crayongris2Marjorie Ranieri est doctorante au département d'Arts et Techniques de Représentation au sein de la Faculté d'Architecture et d'Urbanisme de l'UMons. Ses recherches portent sur l'art participatif en milieu urbain. Elle est aussi journaliste indépendante.

 


 

 

Exposition annuelle du PhotoClub universitaire IMAGE
Du 9 au 17 septembre 2017 - Entrée libre de 13h à 17h
Cloître de la Cathédrale Saint-Paul, rue Bonne Fortune à Liège

Vernissage le samedi 9 septembre à 14h. Invitation cordiale à tous !

 

Photoclub2017

De haut en bas et de g à d : Joseph Kopetti - Maïthé Guillaume - Francine Brouillet - Michel Defawe - Charlie Lambert -
Dominique Hofer - Guy d'Artet - Bernard Sadzot - Chantal Lemaire - Martine Lambricht