Yan Gauchard, Le cas Annunziato

GauchardSuite à un concours de circonstances, le 16 mars 2002, un traducteur italien se retrouve enfermé dans une cellule du Museo nazionale di San Marco, à Florence. Aucun meuble, aucun objet. Seulement une peinture de Fra Angelico au mur et une petite fenêtre, par laquelle il peut voir l'immeuble d'en face. Il trouve dans cet enfermement une forme de satisfaction, une occasion de retraite consentie, une réponse inattendue à un besoin qu'il a alors de se retirer du monde. Il pourrait se servir de son GSM pour qu'on le libère, mais il ne le fait pas. Il choisit de rester séquestré et en profite pour avancer sur un gros travail de traduction qu'il avait avec lui : un roman (qui ne l'intéresse pas) et un petit ouvrage politique. Depuis sa cellule, il perçoit les cris des manifestations et émeutes. 2002, c'est le retour de Berlusconi aux affaires, la grogne sociale...

Un court roman, un peu rocambolesque, ponctué d'allusions cinématographiques, qui parle de l’isolement, du besoin de se retirer du monde et s’interroger sur la société et sur soi-même, du patrimoine artistique de l’Italie et de l’histoire récente du pays.  

Claudine Simart

 Yan Gauchard, Le cas Annunziato, Les éditions de Minuit, 2016, 124 p.
 
 

Lectures pour l'été 2017
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