À travers une cinquantaine de fragments poétiques narratifs, de six vers chacun, Rose-Marie François raconte l’Afrique telle qu’elle l’a découverte en classe, sur une carte géographique, puis en vrai, d’abord avec sa mère, lors de voyages ensuite.

« J’entame ici la traversée : des souvenirs
Vers un avenir de calme et de liberté. »

Le désert, les hommes bleus en longues méharées, la lumière « exquise, excessive, incisive » qui « mord les cils », les danses. Et aussi les viols, la traite, les « flots migratoires ». Ou les familles qui rentrent du Congo, avant « les événements ».

L’auteure dit « je », se met en scène, se raconte. Dit ce qu’elle voit, ce qu’elle entend. Parle de son ressenti, de ses rencontres, de sa profonde empathie pour cette terre.

Autant de moments de vie restitués avec humour et simplicité. Par exemple lorsqu’à la demande de Senghor, elle danse sur scène Les Éthiopiques pour des étudiants éthiopiens qui ne comprennent pas le français.

Elle rend aussi hommage aussi au docteur Mukwege, « l’homme qui répare les femmes » et à Thierry Michel qui l’a fait connaître au monde entier.

Ces beaux textes sont accompagnés des dessins débordant de couleurs réalisés par Isabelle Vaessen.

Voir aussi Rose-Marie François, Charlayana - Rose-Marie François, Course lente avant l’aurore

Sorties de presse des ULgistes - printemps 2017
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