Caroline Lamarche, Dans la maison un grand cerf

LamarcheAprès un chien, un ours, un phoque et une chienne, c’est un cerf qui vient agrandir les bestiaires formé depuis plus de vingt ans par les titres des livres de Caroline Lamarche. Avec, ici, une référence explicite à la ritournelle enfantine, que confirme le court extrait placé en exergue. Ce bref roman tourne autour de trois figures masculines. Le père de la narratrice, dont la mort laisse sa seconde fille, sa « préférée », meurtrie. M., ensuite, qu’elle rencontre juste après ce décès, qui va l’aider à surmonter son deuil. Il est, parmi les hommes qu’elle a « si mal aimés », écrit-elle, celui qui ressemble le plus à son père. Leur liaison va durer neuf ans. Et enfin Bertrand qui va la « guérir » de cette rupture. Ce libraire bruxellois, dont le magasin se situe dans la galerie Saint-Hubert – le patron des chasseurs, très présent dans ce roman –, aime ses livres, et les vend parmi ses ouvrages d’art. Ce pourrait être lui, ce « grand cerf » accueillant une femme en perdition ? Dans la pièce jouxtant son bureau, il expose des artistes contemporains. Dont Berlinde De Bruyckere, qui va devenir l’amie de la jeune femme, et dont l’une des sculptures lui évoque « une carcasse de cerf ».

Caroline Lamarche, Dans la maison un grand cerf (Gallimard)
 

Voir aussi Caroline Lamarche, Enfin mort - Caroline Lamarche et Aurélie William Levaux, Le Festin des morts

Sorties de presse des ULgistes - printemps 2017
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