Kenzaburô Ôé, Œuvres

OeLa collection Quarto propose un choix de romans, essais, nouvelles et poèmes du lauréat de Kenzaburô Ôé, prix Nobel de Littérature en 1994 et docteur honoris causa ULg en 2000  (dont une partie de l’œuvre reste non traduite en français). «On peut lire, à travers son œuvre imposante et son parcours personnel singulier tous les débats, les conflits et les contradictions qui ont émaillé l’histoire du Japon depuis 1945», écrit Antonin Bechler dans sa préface. Introduit par une longue biographie illustrée, comme toujours dans cette collection, l’ouvrage est construit chronologiquement. Il est divisé en trois temps qui viennent scander la vie et l’œuvre de l’écrivain né en 1935 (à chaque fois présentés par Bechler) :

-  Les années 1957-1963 où Ôé met en scène des ados japonais en proie à un mal-être, sans pour autant se rebeller contre la situation ou la société. Ses nouvelles, le diptyque  Seventeen et Mort d’un jeune militant ou le roman Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants remportent un certain succès.

- Les années 1964-1979, que le préfacier intitule «L’homme révolté», débutent avec l’essai Notes sur Hiroshima. «En tant qu’essayiste, je jouais le rôle de porte-parole de la jeune génération», se souvient l’écrivain qui, en 1963, lorsqu’il se rend à Hiroshima, vient alors d’avoir un enfant atteint d’une importante malformation à la tête. «Après une semaine passée dans cette ville, j’avais révisé de fond en comble mon attitude à l’égard de ma vie personnelle. OeCe qui allait aboutir également à une transformation radicale de ma propre littérature.» Durant cette période, il publie notamment les romans Une affaire personne et Le jeu du siècle, de même que le récit Le jour où il daignera lui-même essuyer mes larmes centré sur la figure de son père.

- Les années 1980-2013 durant lesquelles il poursuit «sa construction d’un Japon alternatif» en marge de l’histoire officielle. Sont réunis ici le roman Une existence tranquille, son discours du prix Nobel intitulé Moi, d’un Japon ambigu (où il rejette un «Japon exotique» pour mettre son pays à une place «périphérique») et le poème, Un chant du souvenir)

 

 

Kenzaburô Ôé, Œuvres, multiples traducteurs, Gallimard/Quarto.
 Voir aussi 題材として、あるいは創作を駆り立てるものとして / La folie dans la littérature japonaise

 

 

 

 

Sorties de presse des ULgistes - Automne 2016
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