Emmanuelle Imhauser, Intempéries

ImhauserLe deuxième recueil d’Emmanuelle Imhauser vient heureusement confirmer les promesses du premier, Mises en pages, paru en 2012.

Elle nomme avec simplicité la nécessité des plaisirs quotidiens, des contacts, des matins, des jardins, de la nature, des autres. Elle dit : « c’est plus près de la main que parle la conscience ». Elle n’hésite pas à avouer : « et le bonheur soudain ». Elle n’élude rien : « biographie du jour où tout n’était qu’absence ». Elle a de saines et modestes ambitions poétiques, autour d’un langage à soi : « émanciper la langue des grammaires nouvelles », « s’organiser un texte dont le sens vous guide vers un sujet sans nom ». Elle apprend à marcher à ses phrases. C’est une marche qui est une danse, de mots, d’images, de joies discrètes et directes : « ne soyons pas inquiets / demain se lèvera aux yeux mouillés de l’aube ».

Un livre mince, à lire lentement, sans brusquerie, en prenant le temps, le temps qui passe et celui qu’il fait, sur nos têtes et dans nos cœurs.

 

Gérald Purnelle

 

Emmanuelle Imhauser, Intempéries, Atelier de l’Agneau, 2015, 56 p.
 

Lectures pour l'été 2016
Poésie
<<< Précédent   •   Suivant >>>