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Gaston Compère

22 novembre 2016
Gaston Compère

Gaston CompereGaston Compère est né le 27 novembre 1924 à Conjoux, près de Ciney, dans le Condroz namurois. Il apprend très tôt la musique et le piano, et s’initie à la littérature. De 1942 à 1947, il effectue ses études de Philologie romane ; il a pour professeurs, Servais Étienne, Robert Vivier… En 1955, il soutient une thèse sur Maurice Maeterlinck à l’Université de Liège.

Ses découvertes musicales se multiplient, grâce à son amitié avec Pierre Froidebise.  Il enseignera le français dans les athénées de Rochefort, Chênée, Liège et Ixelles. Parallèlement, il poursuit et achève ses études musicales au Conservatoire de Liège, puis s’adonne à l’écriture musicale. Il y reviendra à partir de 1989. Il a composé de la musique de chambre, et notamment mis en musique ses propres poèmes, extraits du recueil Le Grand Bestiaire ; l’œuvre a été enregistrée en 2012.

Écrivain, Gaston Compère a publié des livres à partir de 1952, en commençant par la poésie. Dans ce genre, ses ouvrages principaux sont Géométrie de l’absence, 1969 ; Écrits de la caverne, 1976 ; Le Grand Bestiaire, 1979 ; Lux mea : anthologie poétique et arbitraire (1952-2004), 2004.

Aux abords de la cinquantaine, il a commencé à publier des nouvelles et des contes (Sept machines  à rêver, 1974 ; La Femme de Putifar et autres contes fantastiques, 1975). Dans le même temps, il aborde le roman avec Le Fort de Gleisse (1974), mais on  retiendra surtout Je soussigné, Charles le téméraire, duc de Bourgogne : roman, 1985. Il est aussi auteur de théâtre et a signé de nombreuses adaptations à la scène.

geometrie Putiphar lux mez Charles le Temeraire

En 1988, il reçoit le Grand Prix international d’expression française (Fédération internationale des Écrivains de langue française) pour l’ensemble de son œuvre.

Il est décédé le 14 juillet 2008, à Uccle.

Esprit libre et indépendant, il n’hésitait pas à critiquer les fausses valeurs du monde moderne et rejetait les faux-semblants et la publicité.

Son œuvre poétique est baroque, souvent hermétique jusque dans son humour, nourrie d’un intense et vertigineux travail sur la langue, les sonorités et la polysémie.

Son œuvre romanesque mêle les tonalités burlesques, métaphysiques, baroques, sublimes et mystérieuses, en revisitant de grands thèmes, des figures littéraires (Robinson Crusoé) ou des moments précis de l’histoire (Charles le Téméraire).

Gérald Purnelle

 

 

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