L'évolution d'une spécialité : la pédiatrie

Jusqu'au milieu du 19e siècle, les hôpitaux de Liège n'accueillaient pas les enfants malades. A fortiori, les malades propres à l'enfance n'étaient pas enseignées aux futurs médecins. Cela posait, bien évidemment, d'importants problèmes sanitaires. La mortalité infantile était importante.

 

planVieuxBavièrePlan du Vieux Bavière dressé par l’architecte E. Halkin, Rapport de la Commission spéciale instituée pour l’examen des plans d’agrandissement et d’amélioration de l’Hôpital de Bavière, Hospices civils de Liège, 1867.
7 : Aile de la Salle des femmes, qui recevra les enfants à partir de 1868.Photo ci-dessous  ©M.V.W. n°29115f
 
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Les tout débuts de la pédiatrie au Vieux-Bavière

Jusqu’en 1851, aucun enfant n'était admis dans le complexe hospitalier du Vieux-Bavière. Pour remédier à cette situation, le Dr Frankinet, professeur de Clinique médicale et médecin des Hospices, offre, avec sa cousine, les fonds nécessaires à la création de deux lits d'accueil pour les enfants malades. En 1853, l'établissement dispose de huit lits et, trois ans plus tard, ce chiffre a doublé. Une salle relativement vaste leur est attribuée au premier étage dans l’aile des femmes, tandis qu’une salle plus petite est réservée aux maladies spéciales de l’enfance. Frankinet profite de cet essor pour étendre ses cours de Clinique médicale aux maladies infantiles. À partir de 1858, cet enseignement est repris par les Docteurs Sauveur et Spring.

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Charles Frankinet, Photogravure d’après portrait
 

En 1873, une nouvelle clinique des maladies des enfants est officiellement autorisée par le Ministre de l’Intérieur. Sa responsabilité est confiée à Voltaire Masius, déjà chargé de la clinique interne adulte. Cette avancée, qui reconnaît l'existence du service des enfants malades et qui le considère non plus comme une annexe des salles de médecine adulte mais comme une unité spécifique, permettrait selon Masius une étude approfondie des pathologies de l’enfance en-dessous de 7 ans.

Concernant la clinique chirurgicale pour adultes et enfants, elle ne se différencie que très tardivement. Jusqu’en 1876, elle est aux mains de N.J. Ansiaux III et se modernise avec l’arrivée de Gussenbauer. Ce renouveau sera poursuivi et perfectionné par Alexandre von Winiwarter.

Jusqu’à la désaffectation du Vieux-Bavière, douze lits de médecine et cinq de chirurgie sont réservés aux jeunes malades mais aucun isolement n’est prévu. Les enfants âgés de plus de 10 ans se retrouvent dans les salles des adultes.

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Salle des enfants malades, 1888. Dessin au crayon d’André Collin - ©Tournai, MBA inv. n°d 321
 

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