Michel Zumkir, né en 1965, est romaniste de formation. II déclare dans un de ses textes avoir pour seconde mère l’écrivaine à laquelle il a consacré son mémoire de licence, Marguerite Duras. Cette filiation littéraire est autant une manière d’affirmer l’origine que le modèle de sa propre écriture : un certain phrasé qui privilégie l’ellipse ; un goût du silence et de la suspension qui laissent aux mots un large espace de résonance affective ; une approche du monde par fragments et surtout une attention fébrile aux vibrations du sentiment, de la passion, de la dépendance amoureuse.
La critique occupe une grande place dans son travail d’écriture : un essai sur Amélie Nothomb puis sur Nicole Malinconi et de nombreux articles lui permettent de poursuivre son exploration de l’écriture au féminin. Au sein de la revue Écritures de l’Université de Liège, il aborde le travail d’autofiction qui débouchera sur la publication de C’est pas fini. Dans ce récit morcelé, le narrateur évoque l’amour destructeur qui l’attacha, à 20 ans, à un garçon de son âge, et les mécanismes, qui à la suite de cette relation, l’ont poussé à reproduire sans cesse les mêmes comportements voués à l’échec.
Son attention aux paroles minoritaires se retrouve dans son engagement en faveur des droits de l’homme, en particulier du côté des demandeurs d’asile sans papiers, comme en attestent plusieurs autres textes.
Bibliographie
C’est pas fini (roman), Editions Balland, 2000
Amélie Nothomb de A à Z (essai), Le Grand Miroir, 2003 (2e édition, 2008)
« Cher Monsieur Schewebeck », in Collectif, Sans état d’âme. Lettres ouvertes sur centres fermés, Éd. du Cerisier, 2003.
Nicole Malinconi, L’écriture au risque de la perte (essai), éd. Luce Wilquin, 2004.
Le livre noir de la politique française d’immigration. La honte de la république (sous la dir. de Marie Marin, Emmanuel Terray, Catherine Teule, Michel Zumkir), Éd. du Petit Pavé, 2009
« Les mots perdus », in Collectif, L'écriture en soi. Multiplier la création, Éditions E, P & LA, 2011.
Carmelo Virone
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Écrivains de l'ULg – Docteurs honoris causa – Membres du personnel
