Rose-Marie François, Écrire sur l’eau

Francois«Il est temps / de réinventer la beauté.» C’est Rose-Marie François qui l’annonce dans son nouveau recueil traversé de jeux sur une langue habillée d’humour – mais un plaisir ludique jamais gratuit ou destiné à produire un effet. «Un mot d’ombre / nous enténèbre, / et garde pour soi / une crête en feu / au bord de la nuit.».  Également: «Des enfants du pays, / las d’attendre la pluie, / sont partis pour la ville. / Des enfants de la ville, / écrasés par le bruit, / sont venus au pays.» Une poésie qui évoque, dit, décrit, raconte, où il est souvent question d’eau et de pluie. De cascade, de déluge, d’orage, d’eau vive, de sources (du chant), de rivière, de coulées, de flaque. De menthe à l’eau et de jets d’eau. Une poésie qui médite aussi : «Ne plus dire nous trouvâmes /mais nous avons trouvé, / c’est encore obliger le passé / à composer avec le présent. / Nous perdîmes garde l’espoir. / Mais nous avons perdu / a quelque chose / d’irrémissible.»

 

Rose-Marie François, Écrire sur l’eau (Hors série 34 de La Bafouille incontinente, Éd. Boumboum Tralala)
À propos de Rose-Marie François
Voir aussi Soirée littéraire : Rose-Marie François, Trèfle incarnat
Rose-Marie-François, L'adieu. Une promenade douce-amère

 

Écrivains ULgistes - recension 2014
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