Déclic, l'exposition 2014 du PhotoClub universitaire

Affiche 2014Du 6 au 14 septembre, le Photo Club universitaire IMAGE investira le cloître de la cathédrale Saint-Paul pour la présentation de Déclic, la neuvième édition de son exposition annuelle dans ces lieux. Accessible de 14 h à 17h, celle-ci promet un savant mélange d'art et d'histoire. Les clichés présentés au cœur de ce monument magistral feront non seulement état des prouesses techniques et des élans créatifs de ses membres mais témoigneront surtout de leur passion pour le 8e art.  

 

L'exposition du Photo Club universitaire IMAGE apparaît comme un des rendez-vous incontournables de la rentrée tant pour ses membres et son Président Claude Sottiaux, que pour la communauté académique et les amateurs de belles images.

Ce moment charnière qui a lieu comme de coutume en septembre clôt une année pour en annoncer une nouvelle, aussi riche en échanges humains qu'en apprentissages. Il représente l'aboutissement d'une année à la fois formative et divertissante, ponctuée de séances ordinaires, de sorties collectives et de formations à la demande.

 

Affiche de l'expositon
Photo : Maïté Guillaume

 

Isabelle Halleux Ghislain Fonder Pascale Germeau
À gauche : Isabelle Halleux. Au centre : Ghislain Fonder. À droite : Pascale Germeau

2014, une année variée en plaisirs

Au cours de l'année académique 2014, plusieurs balades ont été organisées afin de resserrer les liens entre les membres, d'enrichir leurs pratiques au contact de leurs pairs et, par la même occasion, de photographier des paysages atypiques. Les membres se sont notamment rendus au Fort de Loncin  dans le cadre des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale pour immortaliser l'âme des lieux. Ils sont également allés visiter l'exposition légendaire The Family of Man, plaidoyer pour la paix entre les hommes, au Château de Clervaux. Ravi de cette escapade collective, Claude Sottiaux, Président depuis cinq ans, explique: «Cette excursion est très enrichissante au delà même de la photo. C'est une véritable source d'ouverture d'esprit et d'émulation. L'exposition prouve que l'on peut réaliser des photos émouvantes avec à peu près n'importe quelle scène de la vie des hommes car on éprouve tous les mêmes émotions: l'amour, la souffrance, la joie etc. C'est une bonne leçon de vie.»

Les formations dispensées se sont quant à elles réparties entre des séances incontournables plutôt destinées aux nouveaux arrivants (apprentissage de logiciels tels que Photoshop ou Lightroom) et des nouveautés, avec notamment un après-midi multidisciplinaire favorisant l'échange de bonnes pratiques. Tout le monde y a trouvé son compte. Quelques personnes ont animé un atelier thématique. Certains ont par exemple prodigué des conseils techniques sur la balance des blancs, sur la macrophoto ou encore sur la profondeur de champ alors que d'autres ont choisi de développer une dimension plus artistique comme la composition d'un portrait.   

Annick Lelievre Chantal Lemaire Bernadette Ghiot
À gauche : Annick Lilièvre. Au centre :Chantal Lemaire. À droite : Bernadette Ghiot
 

En plus de ces séances particulières, l'année est rythmée d'environ deux séances ordinaires mensuelles, sauf en juin et en mai où la préparation de l'exposition nécessite une cadence plus soutenue. Pour organiser les réunions traditionnelles qui comptent en moyenne une cinquantaine de membres, Claude Sottiaux procède selon une méthode systématique mais efficace:  « Je prends en considération les séquences qui me sont proposées au fil de l'année, j'essaie de composer des séances qui soient empreintes de diversité et qui ne se bornent à aucune thématique afin d'éviter la monotonie et la concurrence. Une séance est structurée en plus ou moins cinq séquences. Elle se déroule de 20h à 23h approximativement et permet de présenter et de commenter vingt photos maximum par séquence. Certaines peuvent faire l'objet d'une analyse plus approfondie quand c'est nécessaire. On peut également présenter des montages audiovisuels. »

Adelaïde BernardAdelaïde Bernard, étudiante en 2e master en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire, fréquente le PhotoClub depuis sa deuxième année de bachelier à l'ULg. Photographiant à l'origine des éléments au travers d'un binoculaire, elle s'est éloignée de cette tendance pour s'essayer au portrait. Sa passion et sa technique n'ont cessé de croître en fréquentant le PhotoClub et ses membres: «Je suis rentrée au club photo pour grandir. Et ce qui est super là bas, c'est qu'il n'y a absolument aucun fossé entre les nouveaux qui commencent avec du matériel rudimentaire et les anciens qui manipulent des appareils ultrasophistiqués. Il y a un réel partage pendant les séances, mais aussi pendant les pauses et les sorties. Tout le monde peut exposer sa créativité et aucune question n'est considérée comme idiote. Les 'grands sages' abondent et il y en a toujours un pour donner un bon conseil. Les critiques sont toujours bien argumentées et dans le respect de la personne et de son travail.»  Et de renchérir en évoquant les remarques émises lors des séances: « Il y en a pour tous les goûts et de tous les niveaux, chaque petit exposé est enrichissant à sa manière: des photos ratées qui montrent les erreurs à ne pas commettre, en passant par celles qu'on trouve splendides mais où il y a toujours un petit défaut qui une fois mis en avant paraît évident, jusqu'aux magnifiques récits de voyages au bout du monde qui nous en laissent le souffle coupé. »

Adelaïde Bernard

 

L'émulation, source de progrès 

Charlie Lambert JP Darchambeau
À gauche : Charlie Lambert. À droite : Jean-Pierre Darchambeau
 
 

Déclic ne fait pas exception à l'absence de thématique qui s'est implicitement imposée comme évidente au fil du temps et des éditions. Le choix d'une ligne de conduite commune pour tous a tout simplement été écarté pour laisser champ libre à la créativité de chaque individu. Cette liberté d'action se traduit entre autres chez Jean-Pierre Darchambeau par des photographies trompe-l'œil, par des enchevêtrements de bâtiments interminables qui semblent se réclamer de l'héritage du graveur Escher ou puiser leur inspiration dans l'imaginaire surréaliste. Chez Maïthé Guillaume, qui signe l'affiche de l'exposition, elle transparaît dans des situations fictives issues de l'assemblage de plusieurs clichés tandis que chez Christian Magy, André Ska ou Charlie Lambert, ce sont les traces d'un voyage en Afrique, en Inde ou en Amérique qui prédominent. Enfin, chez Jo Mascellino, les compositions habitées par des parcelles de corps imposent leur grâce et leur fragilité.

Christian Magy Jo Mascellino
À gauche : Christian Magy. À droite : Jo Mascellino
 
André Ska Bruno FETTWEIS Michel Muller Marie Therese Caprasse
De gauche à droite : André Ska, Bruno Fettweis, Michel Muller, Marie-Thérèse Caprasse

Tantôt figuratives, tantôt abstraites ou conceptuelles, ces images témoignent de l'envie d'un dépassement de soi éprouvée par chacun des membres. Plus diverses et éclectiques les unes que les autres, elles transmettent toutes les vibrations d'une passion commune et l'aspiration à progresser. Chaque photo affirme sa singularité, que ce soit par sa banalité apparente, son originalité débordante, son étrangeté, sa sophistication, ou simplement sa beauté. Et, derrière chacune d'elles, on devine l'émulation et le renouvellement qui fait vibrer le PhotoClub depuis 53 ans:  « Au PhotoClub, on essaie de pousser les membres à faire autre chose que ce qu'ils maîtrisent déjà, à sortir de leurs sujets de prédilection car c'est en explorant des possibilités dont on n'avait parfois pas conscience que l'on devient créatif et que l'on se découvre. On essaie de tirer les gens vers le haut en les incitant à l'exigence et à la rigueur tout en préservant leur personnalité. On apprend aussi à exercer un regard critique et à prendre du recul face à ses propres photos. L'humilité permet de progresser. » conclut Claude Sottiaux.

Marjorie Ranieri
Août 2014

 

crayongris2Marjorie Ranieri est diplômée d'un Master en Information et Communication à finalité spécialisée en médiation culturelle et métiers du livre. Elle prépare actuellement une thèse de doctorat sur la construction du sens de provocation en art contemporain. 


 

 Michel François

 

Plus d'informations sur le site internet du PhotoClub IMAGE: www.photoclub.ulg.ac.be

Exposition  Déclic
Du 6 au 14 septembre 2014 de 13 à 17 h
Cloître de la Cathédrale Saint-Paul à Liège
(entrée par la rue Bonne Fortune)
Entrée libre

Marie Schumacher Hugues Raven
De gauche à droite : Marie Schumacher, Hugues Raven, Michel François

 

 Etienne Boseret Micheline Cession Nicole Eyen
De gauche à droite : Étienne Boseret, Micheline Cession, Nicole Eyen